«Il faut permettre la reconnaissance des enfants nés par GPA à l'étranger», a préconisé Emmanuel Macron dans le magazine Têtu, publié le 27 février. «On ne peut pas les laisser sans existence juridique», a-t-il précisé.
«Ces enfants participent d'un projet d'amour. Il faut arrêter l'hypocrisie, et je porterai ce projet pour compléter la circulaire Taubira» qui permet à des enfants nés d'une GPA d'avoir la nationalité française, a promis le fondateur d'En Marche ! Il s'est redit en outre favorable à la PMA (procréation médicalement assistée) pour les couples de femmes.
En revanche, il a indiqué ne pas être favorable à l'autorisation de la GPA en France.
Selon lui, «ce sujet soulève un débat philosophique sur la capacité à disposer de son corps et à le marchandiser». «A mes yeux, c'est un débat impossible à trancher», a admis l'ancien ministre.
La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) avait une nouvelle fois condamné le 19 janvier la France pour avoir refusé de transcrire les actes de naissance d'enfants nés d'une GPA à l'étranger. Dès juin 2014, la CEDH avait estimé que la France pouvait interdire la GPA sur son territoire, mais qu'elle ne pouvait refuser de reconnaître les enfants nés d'une mère porteuse à l'étranger, au nom de l'intérêt supérieur de l'enfant.
La GPA est prohibée en France, avec des peines pouvant aller jusqu'à deux ans d'emprisonnement et 30 000 euros d’amende.