France

Projet d'attentat : deux hommes interpellés à Marseille et Clermont-Ferrand mis en examen et écroués

Deux hommes de 19 et 27 ans, interpellés à Marseille et Clermont-Ferrand, et soupçonnés de projeter un attentat, ont été mis en examen et écroués le 25 février, a-t-on appris de source judiciaire.

Connus des services de renseignement pour leur appartenance à la sphère salafiste jihadiste, deux hommes ont été mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle ainsi que pour détention d'armes et placés en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet de Paris qui a ouvert dans la matinée une information judiciaire.

Ces deux suspects avaient été interpellés le 21 février à Marseille et Clermont-Ferrand, onze jours après un coup de filet antiterroriste dans l'Hérault. Thomas Sauret, sa compagne Sarah et Malik Hammami, suspecté d'avoir joué un rôle de «mentor» auprès des deux jeunes gens, avaient été arrêtés dans la région de Montpellier le 10 février alors qu'ils préparaient un attentat «imminent», d'après le ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux. Les enquêteurs avaient retrouvé lors des perquisitions quelques dizaines de grammes de TATP, un explosif artisanal puissant, prisé des jihadistes, et du matériel utilisé pour la fabrication d'engins explosifs.

Le jeune homme de 19 ans arrêté mardi, domicilié à Marseille, était en lien avec Malik Hammami, rencontré sur les réseaux sociaux.

Avec son compagnon de 27 ans, dont il avait fait également connaissance sur internet, ils avaient fait part de leur volonté «de partir en Syrie ou à défaut de commettre une attaque en France», sans pour autant qu'une cible précise n'ait pu être déterminée à ce stade, d'après une source proche de l'enquête.

L'enquête préliminaire visant ces deux hommes, ouverte début janvier par le parquet de Paris, s'était accélérée le 10 février, dans la foulée du coup de filet dans l'Hérault : les policiers avaient repéré un message du suspect arrêté à Marseille préconisant à son ami de Clermont-Ferrand de «se mettre au vert», selon cette source.

Aucun explosif n'a été retrouvé lors des perquisitions à leur domicile. Les enquêteurs ont en revanche saisi deux gilets tactiques, une grenade d'exercice, un couteau et deux armes Airsoft (kalachnikov et fusil à pompe) ainsi que des documents de propagande jihadiste.

Frappée depuis 2015 par une série d'attentats qui ont fait 238 morts, la France, sous le régime de l'état d'urgence, fait toujours face à une menace terroriste très élevée.