Les lycées Victor-Duruy et Théophile-Gautier ont été brièvement bloqués le 24 février dans la matinée par plusieurs dizaines de jeunes, tandis qu'un barrage filtrant ralentissait les entrées de l'établissement Honoré-de-Balzac. Selon la police, plusieurs lycées ont également connu des perturbations dans les Hauts-de-Seine, à Gennevilliers, Clichy, Courbevoie, Issy-les-Moulineaux et Asnières.
A Paris, le lycée Victor-Duruy, dont la direction avait demandé en début de matinée aux élèves de rester chez eux, a rouvert ses portes un peu plus tard dans la journée, selon un message de l'établissement sur les réseaux sociaux.
Au total, 14 personnes ont été interpellées dans les Hauts-de-Seine et cinq autres à Paris, a indiqué une source policière à l'agence de presse AFP.
Le 23 février, une quinzaine d'établissements avaient été bloqués à Paris pendant une partie de la journée. Une manifestation comptant entre 800 et un millier de jeunes place de la Nation avait donné lieu à des heurts avec les forces de l'ordre. Les manifestants réclamaient «vengeance pour Théo», en référence à l'interpellation brutale d'un homme de 22 ans, début février à Aulnay-sous-Bois, en banlieue parisienne, qui a débouché sur la mise en examen d'un policier soupçonné de l'avoir violé au moyen d'une matraque.
Dans une nouvelle conclusion au sujet de l'affaire Théo, l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a par ailleurs indiqué que l'interpellation du jeune homme par les forces de l'ordre était légitime. L'IGPN relevait notamment : «Seules les conséquences de l'intervention – blessure anale – sont disproportionnées sans qu'on soit en mesure de déterminer les responsabilités, à ce stade.»