France

La question d'un deuxième porte-avions français «peut se poser», selon Le Drian

La question de la construction d'un deuxième porte-avions français «n'est pas absurde» et «peut se poser», a estimé le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, alors que le Charles de Gaulle est actuellement en rénovation pour 18 mois.

«La question du deuxième porte-avions peut se poser. Ce n'est pas une question absurde», a déclaré aux journalistes Jean-Yves Le Drian, qui inaugurait à Ollioules (Var) un centre de recherche et développement de l'entreprise de défense DCNS.

La rénovation du seul porte-avions français, le Charles de Gaulle, pour une durée de 18 mois, a relancé le débat concernant la pertinence de l'existence d'un second porte-avions afin de maintenir les capacités de projection de l'armée française. Le navire, qui vogue sous pavillon français depuis 2001, devrait pouvoir tenir jusqu'en 2041. 

«Parce qu'on voit bien qu'en termes de puissance, de capacité d'intervention et de l'enjeu maritime du XXIe siècle, c'est une question qu'on peut se poser», a poursuivi le ministre.

«Elle n'est pas inscrite dans la loi de programmation militaire actuelle. Il y aura demain une autre loi de programmation militaire et peut-être que la question sera posée à ce moment-là. Il ne m'appartient pas d'y répondre maintenant», a-t-il ajouté.

Le porte-avions français a été «très utile au cours de ces derniers mois, puisqu'il est intervenu à trois reprises dans l'opération Chammal que nous menons contre Daesh au Moyen-Orient», a-t-il rappelé, précisant que la France compense son absence «par de la présence sur des bases avancées, par le biais de l'armée de l'air mais aussi de l'aéronavale».

Le ministre de la Défense inaugurait, un peu plus d'un an après sa mise en service, le nouveau centre de recherche et développement de DCNS, consacré à la conception et l'intégration des systèmes de mission, notamment toute l'informatique embarquée à bord des navires et sous-marins produits par DCNS.

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