«Il y a derrière le ralliement de Bayrou à Macron une bonne vieille négociation aux législatives, c'est de la vieille politique», a commenté la candidate à l'élection présidentielle Marine Le Pen le 22 février sur TF1, après que le dirigeant d'En Marche ! a accepté la main tendue par François Bayrou.
Le député FN Marion Maréchal-Le Pen s'est pour sa part contenté de rappeler les paroles tenues par le maire de Pau sur Emmanuel Macron il y a quelques mois, lorsqu'il rappelait que ce dernier était «le principal responsable de la politique économique de François Hollande depuis quatre ans».
Bayrou et Macron «ont tous deux soutenu Hollande en 2012 et tous deux constaté les résultats affligeants de son quinquennat», a tweeté le vice-président du parti de centre-droit UDI, Louis Giscard d'Estaing.
Marine Brenier, député Les Républicains a quant à elle ironisé : «Nous avons trouvé le Professeur Tournesol de la politique.»
«La NASA peut-elle garder une place pour François Bayrou ?», a proposé le député LR Nicolas Dhuicq, faisant référence à une autre actualité.
L'ancien ministre de Nicolas Sarkozy, Thierry Mariani a commenté plus sérieusement : «Comme en 2012, Bayrou soutient le candidat de la gauche relookée Macron. Ça devient une habitude.»
Quant au maire de Châteauroux et soutien de François Fillon Gil Avérous, il a qualifié François Bayrou, qui a dernièrement soutenu Alain Juppé lors de la primaire de la droite, de «chat noir des candidats».
Certains vont assez loin dans les métaphores. Le sénateur Pierre Charon, ancien soutien de Nicolas Sarkozy, a comparé l'alliance d'Emmanuel Macron et de François Bayrou à la situation au Rwanda, lors du génocide de 1994. Sans doute dans une version plus douteuse de la «carpe et du lapin», le sénateur sarkozyste, tweete ainsi : «Quand les Hutus rejoignent les Tutsis».
C'est bien «la preuve que Macron est le candidat» de François Hollande, conclut-il, faisant allusion au fait que François Bayrou avait finalement opté pour celui-ci en 2012.