France

Soupçons d'emplois fictifs : le siège du FN perquisitionné à Nanterre

Une nouvelle perquisition a eu lieu au siège du Front national à Nanterre, dans le cadre de l'affaire des soupçons d'emplois fictifs d'assistants au Parlement européen, a annoncé le parti dans un communiqué.

«Pour la seconde fois a lieu une perquisition des mêmes bureaux, s'agissant des mêmes faits présumés, ce qui confirme que la première perquisition a été infructueuse», a fait savoir le Front national. Une façon pour le parti d'ironiser sur l'enquête judiciaire dont il fait l'objet depuis le mois de décembre. La justice lui reproche d'avoir fait travailler pour le Front national et non pas pour les élus européens du parti, les assistants parlementaires dont disposaient ces derniers, alors qu'ils étaient rémunérés par des fonds européens.

Le FN dénonce «une opération médiatique» visant à «perturber le bon déroulement de la campagne électorale présidentielle» et à «tenter de nuire à Marine Le Pen au moment même où sa candidature effectue une importante percée dans les intentions de vote, notamment pour le second tour».

Le 17 février, Marine Le Pen a démenti avoir reconnu l'emploi fictif de son garde du corps comme assistant parlementaire, contredisant un rapport de l'organisme antifraude de l'Union européenne. Cet organisme avait été saisi en janvier 2014 sur dénonciation anonyme. 

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A cette époque, les soupçons portaient sur les conditions dans lesquelles étaient employés et payés 20 assistants d'élus frontistes au Parlement européen, car leurs noms apparaissaient aussi sur l'organigramme du parti en France. 

En parallèle, le parquet de Paris s'était saisi du dossier qui a débouché mi-décembre sur l'ouverture d'une information judiciaire confiée à des juges d'instruction.

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