France

Voitures personnelles de policiers brûlées : les agents appelés à la prudence

Cinq voitures personnelles de policiers ont été incendiées depuis le 13 février dans l'Aisne et l'Oise sans pour autant qu'à ce stade, un lien entre les différentes affaires soit établi. Les agents ont néanmoins été mis en garde par leur hiérarchie.

«Les incendies volontaires récemment perpétrés contre les véhicules personnels de fonctionnaires de police domiciliés dans l’Oise laissent clairement penser que la qualité de policiers des propriétaires était visée», a écrit le directeur de la sécurité publique de l'Oise dans une missive adressée aux policiers, que la radio RTL a pu consulter.

Il y a appelé les agents à faire preuve de la plus grande prudence «notamment lors de leurs trajets domicile-travail» afin de ne pas être suivis, ainsi que de «la plus grande discrétion quant aux fonctions de policiers, notamment sur les réseaux sociaux».

Dans la nuit du 13 au 14 février d'abord, les voitures personnelles de deux policiers ont été brûlées à Sainte-Geneviève et à Lachapelle-Saint-Pierre, dans l'Oise, a affirmé le parquet de Beauvais. Selon lui, les deux véhicules étaient garés à proximité du domicile des policiers.

Le 15 février au matin, dans une petite ville près de Compiègne (Oise), deux voitures d'un couple de policiers ont été brûlées, selon une source proche de l'enquête.

Enfin, dans la nuit de 15 au 16 février, «la voiture d'un policier, garée à proximité de son domicile, a été brûlée dans le centre-ville de Soissons», dans l'Aisne, a indiqué le parquet de cette ville. Selon cette source, ce policier travaille au commissariat de la ville. 

Pour l'heure, «il n'y a rien qui permette de dire qu'il y a un lien entre toutes ces affaires si ce n'est qu'effectivement il s'agit à chaque fois de voitures de fonctionnaires de police, que ce sont les mêmes types de cibles. Mais les individus qui ont brûlé ces différentes voitures sont-ils les mêmes ? On ne sait pas», a ajouté le parquet de Soissons, précisant qu'il n'y avait pas eu d'interpellations à ce stade.

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Une enquête pour «destruction par incendie» a été ouverte et confiée à la section de recherches d'Amiens et à la police judiciaire de Lille. 

Ces incendies criminels en série visant des voitures de policiers font suite à de nombreux incidents urbains causés par des émeutiers après l'affaire du jeune d'Aulnay-sous-Bois, victime d'un viol présumé lors d'une interpellation le 2 février dernier. 

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