France

Heurts avec les CRS : la manifestation contre les «dérives policières» à Paris dégénère (IMAGES)

Alors que l'«affaire Théo» secoue la France depuis deux semaines, des manifestants se sont rassemblés dans la capitale et dans d'autres villes pour dénoncer les violences policières. S'en est suivi, à Paris, une mobilisation sauvage qui a dégénéré.

Les mobilisations de soutien au jeune Théo, gravement blessé lors de son interpellation par les forces de l'ordre le 2 février, ne faiblissent pas : le samedi 18 février à 15h, c'est à l'appel de plusieurs organisations antiracistes et syndicats que s'est tenu un rassemblement, place de la République, à Paris. Ses deux mots d'ordre : «soutien à Théo» et critique des «dérives policières». L'initiative, qui fait suite à une longue série de mobilisations contre les violences policières – mais aussi d'émeutes nocturnes en banlieue parisienne – a pour organisateurs le Cran, la Ligue des droits de l’Homme, le MRAP, Sos racisme, la CGT et la FSU.

Au total, selon l'AFP, quelque 2 300 manifestants s'étaient réunis dans la capitale.

Les premiers manifestants battaient le pavé de la célèbre place parisienne aux alentours de 15h.

Parmi eux se trouvaient les écologistes Noël Mamère et Esther Benbessa.

D'autres rassemblements du même type étaient prévus le même jour dans plusieurs villes de France, a rapporté l'AFP.

Manifestation sauvage à l'issue de la manifestation autorisée

Le rassemblement parisien a officiellement pris fin aux alentours de 16h15, mais de nombreux participants ont entamé à l'issue de celui-ci une manifestation sauvage.

Dans le cadre de cette mobilisation sauvage, des manifestants ont jeté des projectiles contre les forces de l'ordre, qui ont quant à elles fait usage de gaz lacrymogène.

Un manifestant a par ailleurs été plaqué au sol par les CRS, aux alentours de 17h.

Marine Le Pen appelle à l'interdiction des manifestations contre les violences policières

Dans la matinée du 18 février, la présidente du Front national, Marine Le Pen, avait appelé à l'interdiction des rassemblements hostiles aux forces de l'ordre, dont celui de la place de la République. «Je demande aux autorités compétentes d'interdire ces manifestations à haut risque», a déclaré la candidate à l'élection présidentielle dans un communiqué.

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