France

Salle retirée pour un meeting de Marine Le Pen : le FN demande l'annulation en référé

Le FN a saisi en référé le tribunal de Besançon pour lui demander d'annuler la décision du maire de Clairvaux-les-Lacs de retirer «pour des raisons de sécurité» la salle mise à disposition pour accueillir le 17 février un meeting de Marine Le Pen.

«Marine Le Pen, le Front National et l'association de financement électoral de Marine Le Pen ont saisi le tribunal administratif de Besançon mercredi. Le recours s'intitule "Référé liberté - Décision d'annulation par le Maire de la réservation de la salle des fêtes pour un meeting du Front National - Clairvaux-Les Lacs (39)"»+ a indiqué le tribunal administratif de Besançon à l'AFP.

«Le juge a 48 heures à partir du 15 février 11h30 pour statuer. L'audience de référé-liberté se tiendra le 16 février», a-t-on aussi indiqué.

"«D'un point de vue de la sécurité, notre petite commune de 1 500 habitants ne peut pas accueillir le meeting d'une personne présidentiable comme Marine Le Pen, qui attirera peut-être 1 500 à 2 000 personnes»", a expliqué le 14 février à l'AFP Alain Panseri (sans étiquette), confirmant des informations du quotidien Le Progrès. «Ma réaction serait la même pour toutes les personnes présidentiables comme elle».

«La jauge maximale de notre salle est de 600 personnes, donc il risque d'y avoir beaucoup de gens dehors», a-t-il encore affirmé, ajoutant que des appels à contre-manifester étaient apparus sur les réseaux sociaux.

Le 1er février, la mairie de cette petite ville située à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Lons-le-Saunier avait loué la salle à une «personne individuelle pour une réunion politique publique», a aussi signalé le maire, qui explique n'avoir appris qu'une semaine plus tard qu'il s'agissait d'un meeting de la candidate du Front national à l'élection présidentielle.

Interrogé le 15 février au matin, le FN n'avait pas souhaité confirmer l'information.

«On connaît très bien les référés», avait commenté une source frontiste. «Le motif de la sécurité est absurde au regard de la jurisprudence extrêmement restrictive» concernant la liberté de réunion en matière politique, «selon laquelle c'est au préfet de démontrer que les forces de sécurité qu'il a à disposition sont insuffisantes au regard des événements qui vont se produire», a encore estimé cette même source, confiante sur l'issue du recours.

Mme Le Pen devait visiter un barrage puis tenir une réunion publique vers 18h30 le 17 février à Clairvaux-les-Lacs. 

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