«C'est une politique ambitieuse et volontariste qu'il faut conduire et qui ne se règle pas sur des barricades mais avec de la détermination et un véritable investissement de l'Etat», a plaidé l'ancien ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, en marge d'une visite de deux jours à Alger, alors que la campagne présidentielle bat son plein.
«Nous savons les multiples sujets de la banlieue : l'éducation, la mobilité économique et sociale, le désenclavement», a-t-il poursuivi, en évoquant également la «lutte» contre «l'assignation à résidence», c'est-à-dire le fait, pour les jeunes de banlieue, «d'être enfermés dans leur identité, leurs quartiers et qu'on ne leur permet plus ou pas de réussir».
Le candidat d'En Marche ! a également lancé un appel «au calme, à une plus grande sérénité».
«Je ne vais pas être le commentateur pyromane. Je vois que beaucoup par leurs propos attisent les braises d'un sujet extraordinairement compliqué et douloureux», a-t-il déploré.
«Je me suis exprimé suite à ce qu'il s'est passé à Aulnay-sous-Bois pour à la fois exprimer toute ma solidarité à l'égard de Théo et de sa famille, saluer l'esprit de responsabilité du jeune homme et en même temps rappeler l'importance de nos forces de l'ordre et donc leur responsabilité», a souligné le candidat à la présidentielle.
Les autorités françaises tentaient, le 14 février, sur le terrain, d'endiguer la vague d'incidents qui a gagné les banlieues, faisant irruption dans la campagne présidentielle, après l'affaire Théo, jeune homme noir de 22 ans, victime d'un viol présumé lors d'une interpellation à Aulnay-sous-Bois le 2 février.
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