«C'est une victoire importante de la liberté de la presse [ainsi que] pour les ONG qui travaillent sur l'accaparement des terres», s'est félicité Ivan du Roy, rédacteur en chef de Bastamag.
L'avocat de Vincent Bolloré n'avait pas mâché ses mots en décembre, dénonçant un «travail de cochon» de Bastamag, mais la cour d'appel a de nouveau débouté le groupe de l'homme d'affaire breton, retenant l'argument de «bonne foi» en faveur des journalistes poursuivis.
Le groupe Bolloré n'avait pas apprécié un article publié en ligne par Bastamag en 2012 ayant pour sujet les rachats massifs de terres en Afrique par des multinationales. Intitulé «Bolloré, Crédit agricole, Louis Dreyfus : ces groupes français, champions de l'accaparement de terres» dénonçait l'apparition d'un «néocolonialisme», alors que des fonds d'investissements et certaines multinationales se portent acquéreurs de terrain en Afrique, spéculant à long terme sur une raréfaction des surfaces cultivables dans le monde. L'article est toujours en ligne.