Une explosion s'est produite dans la salle des machines de la centrale nucléaire de Flamanville, le 9 février vers 10h, à la suite laquelle un incendie s'est déclaré selon les pompiers.
La plan particulier d'intervention n'a pas été déclenché, la Préfecture ayant écarté le risque nucléaire. Elle fait par ailleurs état de cinq personnes légèrement intoxiquées, mais pas de blessé grave.
«C'est un événement technique significatif mais il ne s'agit pas un accident nucléaire» car l'explosion s'est produite «hors zone nucléaire», a déclaré à l'AFP Olivier Marmion, directeur de cabinet du préfet, précisant que les secours étaient sur place. La production d'un des deux réacteurs de la centrale a été arrêtée en conséquence, selon la préfecture, qui a précisé vers 12h30 que l'incendie avait été maîtrisé.
Contactée par l'agence de presse RIA Novosti, un représentant de la préfecture a indiqué que les raisons de l'incident étaient en train d'être établies, mais que «la version principale pour l'instant [était] un court-circuit».
La centrale de Flamanville compte deux réacteurs habituellement en fonctionnement et un troisième, de type EPR, en cours de construction. L'Autorité de sûreté nucléaire a a épinglé le constructeur Areva à de nombreuses reprises après avoir révélé des centaines de failles de sécurité sur ce troisième réacteur. Alors qu'il devait être terminé en 2012, il n'est toujours pas opérationnel et son coût a explosé en quelques années, passant de 3,2 milliards à 9 milliards d'euros.
La sûreté des réacteurs nucléaires pose question d'une manière générale selon Greenpeace. L'ONG a publié en septembre dernier un rapport selon lequel 32 réacteurs nucléaires français sur les 58 actuellement en activité en France ne résisteraient pas à une surchauffe à cause de pièces défectueuses.