Parlant d'un «défi flagrant aux souhaits de la communauté internationale» et d'une loi «contraire au droit international», Mahmoud Abbas a jugé, au côté de François Hollande, que la construction de nouveaux logements serait «une agression» contre le peuple palestinien à laquelle il s'opposerait «dans les institutions internationales».
De son côté, François Hollande a lui aussi déploré cette décision, estimant qu'elle «ouvrirait la voie à une annexion de fait des territoires occupés». «Ce serait contraire à la solution de deux Etats. [...] Je crois qu'Israël et son gouvernement peuvent revenir sur ce texte», a-t-il ajouté.
«Je veux croire qu'Israël et son gouvernement peuvent revenir sur ce texte et peuvent reculer», a déclaré pour sa part François Hollande qui s'est alarmé de cette «accélération des colonisations» désormais «couverte par un cadre légal puisque le Parlement israélien, hier, a adopté un texte qui, s'il est confirmé par la cour constitutionnelle, aurait pour conséquence de légaliser les colonies sauvages».
La loi conduirait, a-t-il souligné, «à une annexion de fait des territoires occupés».
Le 6 février, le Parlement israélien a adopté une loi permettant de donner le statut de terres israéliennes à des terrains privés palestiniens sur lesquels des citoyens israéliens ont construit des maisons sans autorisation palestinienne, ou en ignorant qu’ils s’agissaient de propriétés privées. Sont concernés par la mesure quelque 3 800 logements répartis sur 800 hectares en Cisjordanie occupée.