France

Aulnay-sous-Bois : des policiers ont tiré à balles réelles, une voiture de la BAC aspergée d'essence

Les rumeurs de tirs à balles réelles lors de la nuit du 6 au 7 février à Aulnay-sous-Bois ont été confirmées par le syndicat de police Alliance. Par ailleurs, des émeutiers ont essayé d'incendier une voiture de la BAC avec des agents à l'intérieur.

Alors que des incidents opposaient émeutiers et forces de l'ordre à Aulnay-sous-Bois, dans la nuit du 6 au 7 février, des informations publiées sur les réseaux sociaux ont fait état de tirs à balles réelles par les forces de l'ordre, photos de douilles de munitions de calibre 9mm à l'appui. 

Contacté par RT France, le syndicat de police Alliance a confirmé ces informations. Selon Loïc Lecouplier, deux véhicules de la brigade anti-criminalité (BAC) ont été pris à partie par «200 individus» et leurs véhicules bloqués par les émeutiers. «A court de munitions pour leurs armements intermédiaires», à savoir de grenades lacrymogènes pour lanceur Cougar et de projectiles pour LBD 40, les fonctionnaires de police ont été «contraints de tirer en l'air pour se dégager, ce qu'ils ont fait avec succès», a-t-il précisé. 

Concernant les allégations répandues sur les réseaux sociaux selon lesquelles des tirs en direction de la foule auraient été effectués, le syndicaliste a nié en bloc. «Si cela avait été le cas, il y aurait eu des blessés», a-t-il assuré. 

Des émeutiers ont tenté d'incendier une voiture de police 

Autre incident rapporté par Loïc Lecouplier, un véhicule de la BAC a été attaqué par une bande d'émeutiers à coups de parpaings. Alors que les agents se trouvaient à l'intérieur, des individus ont versé de l'essence au travers des vitres brisées pour y mettre le feu, sans arriver à leurs fins. 

Ce n'est qu'avec l'arrivée des renforts de la BAC qu'ils ont pu se dégager, sans qu'il n'y ait de blessés dans leurs rangs. 

A la suite d'une interpellation violente à Aulnay-sous-Bois, le 2 février, un policier a été mis en examen pour viol et trois de ses collègues pour violences volontaires en réunion. Les quatre fonctionnaires ont été suspendus de leurs fonctions.

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