France

France : première audition, infructueuse, de l'assaillant du Louvre

L'auteur de l'attaque à la machette contre des militaires au musée du Louvre le 3 février à Paris, a été entendu le 5 février au matin pour la première fois sur son lit d'hôpital, mais a refusé de parler aux enquêteurs.

Les enquêteurs cherchent toujours à déterminer formellement l'identité de l'assaillant, qui pourrait être Abdallah El-Hamahmy, un Egyptien de 29 ans arrivé en France il y a une semaine avec un visa touristique.

Le suspect «refuse pour le moment de parler aux enquêteurs», a indiqué une source judiciaire, précisant qu'il devait être réentendu dans l'après-midi.

Soigné à l'hôpital européen Georges-Pompidou pour des blessures sérieuses à l'abdomen après avoir été touché par les tirs de riposte d'un militaire, son état s'est nettement amélioré samedi. Le corps médical a considéré que les auditions étaient «possibles».

Sa garde à vue, qui a débuté le 4 février à 18h45, peut durer 96 heures, le délai prévu dans les affaires de terrorisme.

Le 3 février, vers 9h50, dans la galerie marchande du Carrousel du Louvre, l'agresseur, une machette dans chaque main, a foncé sur une patrouille de militaires en criant «Allah Akbar». Un premier soldat a été légèrement blessé au cuir chevelu, un second a tenté de repousser l'assaillant sans user de son arme, avant de tirer, à quatre reprises, le blessant grièvement.

Le Louvre, musée le plus fréquenté du monde, fermé après l'agression, a rouvert dès le lendemain. Cette attaque a ravivé de douloureux souvenirs en France, où une série d'attentats jihadistes ont fait 238 morts en 2015 et 2016, et qui vit sous le régime exceptionnel de l'état d'urgence depuis quinze mois.