«Est-ce que c’est mon genre de faire des coups dans le dos ?», s’est défendue Rachida Dati, à qui le journaliste de BFMTV et RMC, Jean-Jacques Bourdin demandait si elle pouvait lui dire «les yeux dans les yeux» qu’elle n’était pas la taupe du Canard enchaîné.
«Moi je fais des coups en direct. J’assume. Alors c’est vrai qu’après, je le paye cher. Mais j’assume. Moi, j’ai fait de la politique par conviction, par militantisme. Vu d’où je viens, j’aurais jamais pu imaginer un jour devenir garde des Sceaux [...] Moi, quand ça va pas, je le dis, parce que je veux qu’on gagne. Moi, je fais pas les petits coups en douce, mine de rien. Je vais pas d’échec en échec, et de retrouver, encore une fois, des circos dorées», a poursuivi Rachida Dati, lors de son interview, le 3 février.
L’ancienne ministre de la Justice a ensuite accusé à demi-mots la droite d’être responsable des révélations sur les emplois fictifs présumés dont aurait bénéficié Penelope Fillon, assurant que le candidat à la présidentielle payait «le fait qu’il n’a pas su bien rassembler l’ensemble des élus et des militants, l'ensemble des élus locaux et des grands élus».
«Je vais lui pourrir sa campagne»
Rachida Dati a par ailleurs démenti avoir écrit un SMS, révélé mi-janvier par le journal Le Point, qui disait : «Si Fillon donne sa circo à NKM, ce sera la guerre, et, faites gaffe, j’ai des munitions, je vais lui pourrir sa campagne.»
L'hebdomadaire français assurait en effet que la maire du VIIe arrondissement de Paris était furieuse contre François Fillon, qui aurait fait cadeau de sa circonscription à Nathalie Kosciusko-Morizet.
Il n’en a pas fallu plus pour que sur la toile, Rachida Dati soit désignée comme la taupe idéale.