Samedi 4 février
L'agence de presse Belga rapporte que, cité par les médias égyptiens, le père du suspect, Abdallah El-Hamahmy a déclaré : «Mon fils n'est pas un terroriste, il n'a aucun lien avec la politique». Il a ajouté que son fils travaillait depuis deux ans à Dubaï, dans un cabinet d'avocats.
Il a également mis en doute l'information selon laquelle son fils serait arrivé en France le 26 janvier. «Il s'est rendu en France pour son travail le 26 décembre et était censé rentrer samedi [4 février]», a-t-il déclaré.
Selon une source proche de l'enquête, le pronostic vital du suspect ne serait «plus engagé», rapporte l'AFP.
La source a précisé que l'assaillant présumé, un Egyptien de 29 ans, ne pouvait pas encore être entendu par les enquêteurs.
L'Egypte a condamné l'attaque terroriste à la machette contre des militaires au musée du Louvre à Paris qui aurait été perpétrée par un Egyptien selon les premiers éléments de l'enquête.
«Le gouvernement et le peuple égyptiens se tiennent aux côtés du gouvernement et du peuple français face au terrorisme», a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
L'Egypte a également appelé «la communauté internationale à redoubler d'efforts pour lutter contre le phénomène dangereux [du terrorisme]».
Les autorités égyptiennes n'ont pas fait allusion au fait que l'auteur de l'attaque serait un Egyptien de 29 ans résidant aux Emirats arabes unis et entré légalement en France le 26 janvier par un vol en provenance de Dubaï.
Ses motivations ne sont pas encore connues, mais il s'agit d'«un acte dont le caractère terroriste ne fait guère de doute», selon le président François Hollande.
L'agresseur des militaires est soupçonné d'avoir tweeté avant l'attaque au carrousel du Louvre, faisant notamment référence au groupe Etat islamique, «aux frères en Syrie et aux combattants du monde entier», a appris l’AFP de sources proches de l'enquête.
Selon une source proche de l'enquête, ces tweets proviendraient d' «un compte twitter dont le titulaire pourrait être l'auteur», sans que les enquêteurs puissent l'établir formellement à ce stade.
Les exploitations sont toujours en cours sur le téléphone portable Iphone 7 et l'Ipad appartenant à l'agresseur, dont l'identité reste à confirmer.
Sur ce compte ouvert au nom d'Abdallah El-Hamahmy, plusieurs tweets en arabe ont été publiés, quelques minutes avant l'attaque, a constaté l'AFP. L'un à 09h31: «Au nom d'Allah [...] pour nos frères en Syrie et les combattants du monde entier». Puis une minute plus tard, un autre tweet, faisant référence au groupe djihadiste Etat islamique.
Au moins dix tweets ont été envoyés entre 09h34 et 09h27 par le titulaire du compte alors que l'attaque du Louvre a commencé à 09h50. Le titulaire du compte y fait également état d'un voyage Dubaï-Paris le 26 janvier, ce qui correspond au voyage effectué par le suspect.
Vendredi 3 février
Le procureur de Paris Xavier Molins, a indiqué qu'une perquisition avait été effectuée dans le logement temporaire de l'assaillant où les enquêteurs ont retrouvé un passeport à l'intérieur se trouvaient lequel deux visas pour la Turquie et l'Arabie saoudite datant de 2015 et 2016.
François Molins tient une conférence de presse concernant l’attaque du Louvre
Les services antiterroristes seraient parvenus à identifier le suspect de l’attaque au couteau du Carrousel du Louvre comme étant Abdallah E-H, un Egyptien de 29 ans, grâce à des éléments recueillis sur son téléphone portable, selon LCI.
Lire aussi : Attaque devant le Louvre : le suspect identifié, il s’agirait d’un Egyptien de 29 ans
Les Brigades de recherche et d'intervention ont mené une opération dans le VIIIe arrondissement de Paris suite à l'attaque, a révélé le journaliste Remy Buisine, images à l'appui.
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Le militaire qui a été blessé lors de l'attaque «va bien» et rejoindra «ce [vendredi] soir son unité», a fait savoir le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.
«La menace est là, elle demeure et nous devons y faire face», a réagi le chef de l'Etat François Hollande. Il a ensuite tenu à rendre hommage au «courage» et à la «détermination» des militaires attaqués.
Une source proche de l'enquête a indiqué à l'AFP qu'une perquisition était en cours à Paris, rue de Ponthieu.
La ministre de la Culture Audrey Azoulay a par ailleurs indiqué que le musée rouvrirait ses portes le 4 février.
Le président américain Donald Trump a réagit sur Twitter à l'attaque du Louvre à Paris. «Une nouvelle attaque d'islamistes radicaux a été perpétrée au musée du Louvre à Paris. Les touristes ont été confinés. La France est de nouveau sous le feu des attaques. Américains, ouvre les yeux !» :
Lors de sa visite à la Tapisserie de Bayeux le 3 février, le Premier ministre Bernard Cazeneuve s’est exprimé sur l’attaque du Louvre, reconnaissant son «caractère terroriste». «On ne dira jamais assez à quel point les militaires, les représentants des forces de sécurité, de renseignement, les préfets, agissent quotidiennement en donnant le meilleur d'eux-mêmes dans un contexte de tension forte, pour faire en sorte [...] que la protection de nos concitoyens soit assurée », a-t-il déclaré.
Une journaliste du Figaro a publié sur son compte Twitter une photo du moment où l'assaillant venait d'être abattu par les militaires.
Sur place, la situation revient peu à peu à la normale, certains effectifs de police, dont la BAC, quittant les lieux.
Le musée du Louvre continue d'être évacué, comme l'a constaté notre correspondant présent sur place :
Des images montrant l'évacuation dans le calme du quartier du Caroussel du Louvre sont apparues sur les réseaux sociaux.
«Face à l’agression sauvage qui s’est produite ce matin au Carrousel du Louvre, dont le caractère a conduit la section anti-terroriste du parquet de Paris à ouvrir une enquête pour tentative d’assassinat, le Président de la République salue le courage et la détermination dont ont fait preuve les militaires pour neutraliser l’assaillant», a déclaré l'Elysée dans un communiqué.
Se trouvant actuellement à Malte pour un sommet européen, François Hollande a également exprimé «sa solidarité au soldat blessé» et réaffirmé «la détermination de l’Etat à agir sans relâche pour défendre la sécurité de nos compatriotes et lutter contre le terrorisme».
L’opération Sentinelle «a une fois de plus prouvé son efficacité», a-t-il encore souligné.
Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a salué sur Twitter le professionnalisme des militaires.
Le pronostic vital de l'assaillant serait engagé, révèle le journal L'Express, citant une source proche de l'enquête.
La présidente du Front national Marine Le Pen a elle aussi réagi en tweetant : «Soutien à nos militaires qui sont en première ligne face à la menace et à la barbarie islamistes.»
«Je salue le sang froid des forces de sécurité qui ont mis l'agresseur hors d'état de nuire. Tout mon soutien et mon admiration», a tweeté le candidat de la droite à la présidentielle François Fillon.
L'équipe cynophile de la gendarmerie, des unités de maîtres chiens, est arrivée sur place.
Dans un communiqué de presse, le ministère de l'Intérieur Bruno Le Roux a annoncé qu'il allait écourter son déplacement en Dordogne pour revenir cet après-midi dans la capitale. Il y «présidera une réunion de travail avec les directeurs concernés par cet événement».
Le député Les Républicains Hervé Mariton a tweeté : «Soutien indéfectible à nos forces armées. La sécurité des français est notre objectif.»
«Ne baissons pas la garde face au terrorisme !», a tweeté le député FN Marion Le Pen.
«Plus que 3 mois de faiblesse et d'impuissance et nous mènerons une guerre totale contre l'islamisme», a pour sa part promis le secrétaire général du Front national Nicolas Bay.
Les premières réactions commencent à tomber. Le ministre de l'Intérieur Bruno le Roux a tenu à saluer «le sang-froid et le professionnalisme» des militaires. Il a indiqué qu'il se rendrait au chevet du soldat blessé.
Benoît Hamon a lui aussi réagi.
La circulation est peu à peu en train d'être rétablie rue de Rivoli.
Comme le montrent des images diffusées sur les réseaux sociaux, un important dispositif policier a été déployé sur place.
Le colonel Brulon, porte-parole de l'opération Sentinelle en Ile-de-France, a estimé que l'incident prouvait l'efficacité de la mission antiterroriste, puisque la patrouille se trouvait au bon endroit au bon moment. Il a ajouté qu'aucun renforcement du dispositif de Sentinelle n'était envisagé pour l'instant.
Le militaire agressé patrouillait avec trois autres soldats au moment des faits. Légèrement blessé, il a été hospitalisé.
Le parquet antiterroriste a été saisi de l'affaire, rapporte l'AFP.
Pierre-Henry Brandet a confirmé l'arrestation d'une deuxième personne qui se trouvait sur les lieux, mais il a précisé «rester prudent» à l'égard de cette dernière, ajoutant qu'on ne savait pas pour l'heure pour quelle raison elle avait été interpellée.
Une porte-parole de la police a précisé qu'il s'agissait des collègues du militaire agressé, qui avaient riposté en tirant à cinq reprises. Aucun explosif n'a été retrouvé dans les deux sacs à dos de l'assaillant, qui avait proféré des «menaces à caractère terroriste». La zone est sécurisée, a-t-elle précisé, ajoutant que les quelque 1 000 personnes confinées sortaient progressivement du musée.
On ne connaît ni l'identité, ni la nationalité, ni les motivations précises de l'auteur des faits, a précisé le porte-parole du ministère de l'Intérieur Pierre-Henry Brandet.
Le Premier ministre français Bernard Cazeneuve a indiqué qu'il s'agissait «visiblement» d'une «attaque à caractère terroriste».
«Un fonctionnaire qui était en charge de la sécurité a été agressé, visiblement dans le cadre d'une tentative d'attaque à caractère terroriste. Il faut être prudent, mais j'ai cette information», a déclaré le chef du gouvernement en déplacement à Bayeux.
L'assaillant, qui était armé d'une machette, «s'est précipité sur les policiers et les militaires» en proférant des menaces et en criant «Allahu Akbar», a affirmé le préfet de police de Paris Michel Cadot à l'AFP.
Le soldat a été légèrement blessé au niveau du cuir chevelu, alors que l'assaillant lui a été blessé au ventre, mais est conscient, a-t-il ajouté.
Une vidéo montrant les premiers moments après l'attaque, a été diffusée sur internet.
Le soldat, qui a été légèrement blessé dans l'attaque, a riposté en tirant à cinq reprises, a rapporté le préfet de police de Paris, ajoutant privilégier la piste de l'attaque terroriste.
Le porte-parole de la police de Paris a indiqué que l'homme aurait agi seul. Une deuxième personne a toutefois été arrêtée pour un «comportement suspect».
Le préfet de la police de Paris, cité par l'agence Reuters, a fait savoir qu'aucun explosif n'avait été retrouvé dans le sac de l'assaillant. Celui-ci a crié «Allahu Akbar», a ajouté la police.
Des sources policières ont indiqué à l'AFP qu'un militaire de l'opération antiterroriste Sentinelle avait ouvert le feu et grièvement blessé un homme qui tentait de l'agresser au couteau, le matin du 3 février au Carrousel du Louvre à Paris, confirmant une information donnée plus tôt par la radio RTL.
L'homme aurait tenté de s'introduire dans le Carrousel du Louvre avec des valises mais en aurait été empêché, selon une journaliste de LCI. C'est alors qu'il aurait sorti un couteau.
Le soldat agressé serait légèrement blessé, rapporte RTL.
Le ministère de l'Intérieur a de son côté indiqué sur Twitter qu'un «événement grave de sécurité publique» se déroulait à Paris, dans le quartier du Louvre.
Des policiers avec des gilets pare-balles ont été déployés sur place.
Beauvau a également publié un message invitant les citoyens à ne pas «diffuser de fausses informations».
Détails à suivre...