France

«Voleur, démission !» : François Fillon insulté lors d’un déplacement dans les Ardennes (VIDEOS)

Bien déterminé à ne pas s’exprimer sur les soupçons qui pèsent sur son épouse, le candidat à la présidentielle a été pris à partie par plusieurs individus qui l’ont interpellé à ce sujet lors d’un déplacement dans le Nord de la France.

Pour son premier déplacement depuis le début de l’affaire Penelope Fillon, le candidat de la droite à l’élection présidentielle n’a pas été épargné le 2 février dans les Ardennes.

A peine avait-il posé le pied à Poix-Terron, village situé près de Charleville-Mézières, qu’il était pris à parti : «Fillon démission !» L’invective provenait d’un militant LR, qui a ensuite expliqué à un journaliste de l'émission Quotidien qu’il avait lui-même voté pour François Fillon aux primaires, mais qu’il pensait désormais que celui-ci devait se retirer pour «éviter de faire perdre son camp».

Un peu plus tard, toujours dans le même village, un autre individu a hurlé à l’attention du candidat : «Fillon voleur démission, 800 000 balles pour que Penelope aille acheter du pain à la boulangerie, enfoiré !» L’homme a été plaqué au sol par le service d’ordre un court instant.

Le soir, le meeting de François Fillon à Charleville-Mézières a encore été perturbé. Un homme a notamment hurlé : «Le travailleur s’appauvrit pendant que vous vous enrichissez !» L'individu a été sorti de la salle, où on entendait néanmoins d’autres perturbateurs crier «Vous êtes des voleurs !» ou encore «Le million ! Le million !»

A son arrivée à Poix-Terron, François Fillon avait fait part de son intention de ne pas évoquer l’affaire des emplois présumés fictifs de Penelope Fillon, affaire qui plombe sa campagne depuis plusieurs jours. «Je ne répondrai à aucune de vos questions, je suis là pour parler de ce qui intéresse les Français», avait-il alors lancé aux journalistes.

Pendant que le candidat s’exprimait dans les Ardennes, l’émission Envoyé Spécial, sur France 2, diffusait des images d’une interview de 2007 dans laquelle Penelope Fillon confiait n’avoir «jamais été l’assistante» de son mari.

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