France

Pas de programme détaillé, Emmanuel Macron propose un «contrat avec la nation»

Alors que ses opposants raillent le fait qu’il n’ait pas encore dévoilé son programme, le candidat du mouvement En marche ! présentera à la mi-mars son «contrat avec la nation». En attendant, il distillera ses propositions au compte-goutte.

Puisqu’il se veut le candidat anti-système, autant ne rien faire comme les autres. Alors que ses adversaires dans la course à l’élection présidentielle parlent déjà de leurs programmes, Emmanuel Macron fait le choix du «contrat avec la nation». Il le présentera courant mars. Ce dernier est censé l’engager auprès de ses électeurs ainsi que des candidats de son mouvement qui seront investis aux législatives.

Afin de mettre en place ses desseins, l’ancien ministre de l’Economie s’est attaché les services de Jean Pisani-Ferry. Cet économiste a notamment marché pour Lionel Jospin lors de sa malheureuse campagne de 2002, qui l’avait vu être éliminé au premier tour de l’élection présidentielle et dépassé par un certain Jean-Marie Le Pen. La nouvelle recrue aura pour tâche d’apporter de la cohérence entre les propositions qui remontent du terrain. Selon L’Express, il participera également au chiffrage des mesures prônées par Emmanuel Macron.

Macron gère le temps médiatique

Afin de faire patienter ses fans, le candidat surprise de l’élection a préparé deux événements. Prochainement, le site de son mouvement rassemblera ses propositions déjà lancées lors de ses différents meetings. Nationalisation et généralisation de l'assurance-chômage, suppression du RSI, vente de médicaments à l'unité ou encore création d'une police de proximité en font notamment partie. Il s’agit de leur donner de la visibilité.

Deuxième étape à la mi-février : la présentation de sa très attendue analyse de la situation économique et budgétaire de la France et de ses recommandations en la matière.

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Une question agite déjà les observateurs de la vie politique. En tant que défenseur de l’Union européenne, comment le candidat va-t-il se positionner concernant la règle qui limite les déficits publics à 3% du PIB dans une France en difficulté budgétaire ? La réponse ne devrait plus tarder.