France

Benoît Hamon devance Manuel Valls de plus de 3% à l'issue du premier tour de la primaire

A trois mois de l'élection présidentielle, les électeurs de gauche sont appelés à voter, dimanche 22 janvier, pour l'un des sept candidats du premier tour de la primaire de la «Belle alliance populaire», avant un second tour le 29 janvier.

Dimanche 22 janvier

Manuel Valls a dit vouloir «une gauche forte», dans un discours aux accents très présidentiels.

«Le choix qui se pose à vous et à nous, c'est le choix entre la défaite assurée ou la victoire possible» a affirmé Manuel Valls, taclant frontalement Benoît Hamon.

Manuel Valls s'exprime depuis la Maison de l'Amérique latine devant ses soutiens. 

«Les électeurs de gauche ont bien voté par conviction, et non par résignation, sinon ils ne m'auraient pas placé en tête», affirme Benoît Hamon.

Benoît Hamon se dit «heureux de poursuivre les débats pendant une semaine avec Manuel Valls». Il a également remercié Arnaud Montebourg de son soutien.

Sylvia Pinel, la représentante du Parti radical de gauche, a appelé à voter Manuel Valls dimanche prochain. Il est le candidat «le plus proche de mes convictions», a-t-elle déclaré.

Vincent Peillon, arrivé quatrième avec environ 6% des voix, n'a appelé à voter pour aucun candidat.

Benoît Hamon s'exprime en direct depuis la péniche où ses soutiens sont rassemblés.

Arnaud Montebourg «votera pour Benoît Hamon» et «appelle ses électeurs à en faire de même» au second tour.

Arnaud Montebourg, troisième homme de cette primaire, aurait comme priorité d'appeler Benoît Hamon.

Aurélie Filippetti, soutien d'Arnaud Montebourg, qui arriverait troisième et dont le report de voix sera crucial pour le second tour, s'est félicitée sur Twitter que son candidat soit arrivé en tête à Florange, ville industrielle où François Hollande avait promis de sauver l'usine Arcelor-Mittal.

Sur 3 090 bureaux de vote dépouillés à 20h45, soit plus du tiers des bureaux de vote, les résultats sont les suivants : Benoît Hamon 35,21%, Manuel Valls 31,56%, Arnaud Montebourg 18,7%, Vincent Peillon, 6,48%, François de Rugy, 3,49%, Sylvia Pinel 2,1%, Jean-Luc Bennahmias, 1,6%.

Premières estimations : Benoît Hamon en tête avec 35,21%, Manuel Valls deuxième avec 31,56%.

Jean-Christophe Cambadélis a pris la parole. Se félicitant d'une participation qu'il a jugée «bonne», il a également évoqué «un nouvel alliage» pour l'avenir du Parti socialiste.

Il y a parfois des surprises lors du dépouillement, des invités indésirables...

Selon une source proche du Parti socialiste citée par Le Soir, Benoît Hamon arriverait en tête des suffrages, autour de 35%. Suivrait Manuel Valls avec environ 30% et Montebourg arriverait troisième avec 25%. Vincent Peillon serait lâché avec moins de 5 points.

Selon les derniers sondages, parmi les sept candidats en lice, Manuel Valls, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon semblent les mieux placés, mais seuls deux finalistes seront au deuxième tour dans une semaine, à trois mois d'une présidentielle qui s'annonce difficile pour le vainqueur final, quel qu'il soit.

Après la fermeture des bureaux de vote, place au dépouillement pour les bénévoles. 

«Je pense que tous avaient des programmes intéressants. Je pense que les programmes de Montebourg et de Hamon sont intéressants mais peut-être je n’y crois pas vraiment complètement parce que cela ne me semble pas totalement réaliste», a déclaré une citoyenne qui venait de sortir d’un bureau de vote de Paris.

«La participation à 17 heures est d'un million de votants sur 70% des bureaux de vote», a annoncé Christophe Borgel, président du comité d'organisation de la primaire de la gauche.

Pour rappel, en 2011, au premier tout de la primaire socialiste, il y avait 1,5 million de votants à 17 heures sur trois quarts des bureaux.

D'après Bruno Retailleau, patron des sénateurs Les Républicains et proche de François Fillon, «une seule certitude, la gauche va être divisée.»

«Elle va être divisé en trois, il y aura Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron, et le vainqueur des primaires socialistes», a-t-il précisé.

Les organisateurs ont annoncé les premiers résultats de la participation à la primaire : vers midi, 400 000 électeurs avaient voté.

«Si on fait une extrapolation on obtiendrait 600 000 votants mais il faut rester prudent», a expliqué Christophe Borgel, Président du Comité d'organisation de la Primaire à gauche.

«Cela veut dire qu'il y a du monde dans les bureaux de vote de la primaire, alors que c'est une matinée aux températures polaires».

Un second chiffre de participation sera annoncé à 17 heures. 



En 2011, la primaire à gauche avait attiré 745 000 votants à la mi-journée. Pour la primaire de la droite en 2016, c'était 1,1 millions de personnes qui avaient déposé leur bulletin dans les urnes dans plus de 10 000 bureaux.

Le candidat écologiste, François de Rugy, a voté à Nantes, en Bretagne, un lieu emblématique pour la gauche.

«Il y a beaucoup de votant à Nantes et je pense que c'est comme ça dans beaucoup de villes de France. C'est de bonne augure pour la primaire de la vote. Il ne s'agit ni d'être confiant ni d'être méfiant. il faut être serein devant le verdict des urnes. On ne pourra commenter les résultats que lorsque les gens auront fini de voter. J'espère avoir convaincu le plus largement. Je vais avoir des activités familiales avant de rejoindre mon QG de campagne ce soir», a-t-il précisé.

Anne Hidalgo, la maire de Paris, a voté. Elle a indiqué sur Twitter qu'elle allait faire le tour des bureau de vote du XIe arrondissement de la capitale.

Vincent Peillon a voté dans le 5e arrondissement de Paris, dans la matinée. «J'espère que beaucoup d'électeurs vont venir voter. Je pense que les électeurs vont avoir envie de peser sur leurs destins», a lancé l'ex-ministre de l'Education.

«Dans les bureaux de vote il y a du monde, c'est bien», a affirmé l'un des favoris du scrutin, l'ancien ministre Arnaud Montebourg, venu voter dans son fief de Montrer en Saône et Loire.

«Je me réjouis que la participation soit aussi élevée qu'en 2011, ça montre que le peuple de gauche n'est pas englouti», a-t-il ajouté devant les caméras.

Les candidats et les organisateurs de la primaire socialiste élargie se montraient sereins sur le niveau de la participation au premier tour.

Alors que le président François Hollande, en déplacement au Chili, ne participe pas au vote, le Premier ministre Bernard Cazeneuve a déposé son bureau dans l'urne au siège du parti socialiste rue de Solférino, en début de matinée et devant les caméras.

Jean-Luc Bennahmias vote à son tour à Marseille

«Il faut que les Français aillent voter, c'est le plus important. Il faut être serein et confiant. Ce sont les Français qui décident. J'espère qu'ils seront nombreux contrairement à tout ce qui a été dit depuis quelques jours», a déclaré Manuel Valls aux journalistes. 

Le candidat à la primaire de la gauche, Benoit Hamon, a voté dans son fief des Yvelines, à Trappes.

La primaire de la «Belle Alliance populaire» est lancée ! Les bureaux de vote ont ouvert à 9h en France métropolitaine pour le premier tour.

Après trois débats télévisés, la premier tour de la primaire organisée par le Parti socialiste (PS) se tient dans toute la France. Les bureaux de vote – 7 530 au total – ouvrent dès 9h en France métropolitaine, et ferment à 19h (certains bureaux de vote, dans les territoires d'Outre-mer et à l'étranger, ouvrent et ferment à des horaires différents).

Les électeurs sont appelés à voter pour l'un des sept candidats de la compétition : l'ex-Premier ministre Manuel Valls, l'ancien ministre de l'Economie Arnaud Montebourg, les ex-ministres de l'Education nationale Benoît Hamon et Vincent Peillon, la présidente du Parti radical de gauche Sylvia Pinel, le dirigeant du Parti écologiste François de Rugy et le responsable du Front démocrate, Jean-Luc Bennahmias.

Les organisateurs du scrutin espèrent qu'une forte mobilisation des électeurs sera en mesure d'impulser une dynamique nouvelle pour les socialistes et leurs alliés, à trois mois de l'élection présidentielle, alors que les sondages placent pour l'instant le candidat issu de la primaire de la gauche (quel qu'il soit) loin derrière Marine Le Pen (Front national) et François Fillon (Les Républicains), mais aussi derrière Emmanuel Macron (En Marche !) et Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise).

Les Français qui iront déposer un bulletin dans l'urne lors de ce premier tour devront fournir un euro, et seront appelés à se déplacer de nouveau, dimanche 29 janvier, pour le second tour de la primaire.

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