Manuel Valls, décidément coutumier des déplacements mouvementé, a été giflé par un jeune opposant en sortant de l'hôtel de ville de Lamballe. Les chargés de la sécurité du candidat à la primaire de la gauche ont alors tout de suite mis le perturbateur à terre.
Le jeune homme de 19 ans, qui ferait partie d'un mouvement nationaliste breton selon BFM TV, a été placé en garde à vue pour violences sur personne dépositaire de l'autorité publique, Manuel Valls étant député de l'Essonne depuis le 7 janvier.
«Je n'ai jamais eu peur du contact avec mes compatriotes», a déclaré le candidat après l'altercation. «Il y a ceux qui contestent la démocratie et ceux qui l'incarnent comme les hommes politiques. La démocratie ne peut pas être la violence», a-t-il ajouté.
Dès son arrivée, Manuel Valls, accompagné du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, avait été accueilli par des huées de la part de manifestants hostiles.
Les politiques de tous bords ont réagit à l'incident. L'écologiste Cécile Duflot a elle qualifié l'altercation «choquante et inacceptable».
Gilbert Collard, du Rassemblement Bleu Marine, a lui déclaré : «Scandaleux ! Mais quand on laisse tout faire, tout arrive. De l'ordre et du respect, vite !»
L'ex-Premier ministre, qui avait annulé son meeting prévu à Rennes suite à des menaces de perturbation par des activistes de gauche, s'était reporté sur une visite à Lamballe pour y mener campagne.
Le 22 décembre dernier, Manuel Valls avait été copieusement enfariné aux cris de «49.3 on oublie pas !», en référence à l'adoption du projet de loi travail à l'époque où il était encore Premier ministre, lors d'un déplacement à Strasbourg.