C’est le point final d'un travail de longue haleine pour le gendarme de la concurrence canadien. Après une enquête de plusieurs mois, entre 2014 et 2015, il a déterminé que le géant du commerce américain Amazon «se fiait aux prix conseillés par ses fournisseurs sans en vérifier l'exactitude» pour la mise en vente de ses produits, afin d'afficher un prix final a priori avantageux pour le consommateur.
Problème ? La pratique est strictement interdite au Canada. Elle permet à un vendeur d'afficher un prix d'origine gonflé artificiellement puis de proposer une grosse réduction sur l'article afin d'attirer les consommateurs. Les «prix réduits» sont en réalité proches des prix du marché.
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«Les indications d'économies non corroborées ne seront pas tolérées», a insisté le Bureau de la concurrence dans un communiqué.
Amazon est rentré dans le rang
Selon le gouvernement, les prix originaux des articles vendus en ligne ne doivent pas être gonflés pour faire croire à des économies au consommateur. Il a insisté sur le fait que «toute comparaison entre un prix habituel et un prix de solde doit être véridique».
Depuis, le géant américain a modifié sa politique d'affichage des prix sur son site canadien. L’enquête a également eu des répercussions sur la «façon dont les économies sont indiquées sur le site www.amazon.com», à en croire le communiqué du Bureau de la concurrence.
L’amende sonne comme un avertissement. En plus de couvrir les frais engendrés par l'enquête, elle a pour objectif de faire en sorte qu'Amazon s'assure à l'avenir de vérifier ses prix auprès des fournisseurs afin que «les consommateurs reçoivent des renseignements exacts et qu'ils ne soient pas trompés par de prétendues économies».