France

Primaire à gauche : Myriam El Khomri défend sa loi Travail et fustige Arnaud Montebourg

Arnaud Montebourg avait déjà annoncé son intention d'abroger la loi El Khomri en octobre 2016. Et il n' a pas changé d'avis : la loi Travail est un «péché capital qui n'est pas réparable». Myriam El Khomri, contre-attaque.

Pas question pour Myriam El Khomri d'accepter que ce qu'elle considère comme les acquis de sa loi Travail soient remis en cause. La ministre du Travail a choisi Twitter pour envoyer une rafale de tweets à l'encontre d'Arnaud Montebourg, ex-ministre du Redressement économique de François Hollande et candidat à sa succession.

Le 10 janvier, le candidat à la primaire de la gauche a répété son intention d'abroger la loi «relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels». Son auteur, Myriam El Khomri, en a donc profité pour rappeler ce qu'elle considérait comme les avancées de la loi, lesquelles seraient remises en cause par Arnaud Montebourg. Dans ses tweets, la ministre rappelle ainsi la refonte des conditions de négociations des accords, et, selon elle une meilleure protection des représentants des salariés.

Les critiques d'Arnaud Montebourg à l'égard de la loi Travail ne sont pas nouvelles, déplorant une «inversion de la hiérarchie des normes» défavorables aux salariés. En octobre 2016, le candidat du «made in France» et de la marinière, dénonçait déjà «une loi qui semble-t-il fait l'unanimité contre elle des partenaires sociaux» et concluait : «Donc moi, ma position est une position d'abrogation.»

La loi Travail, dite aussi loi «El Khomri», soutenue par le patronat et le MEDEF, a fait descendre des centaines de milliers d'opposants dans les rues de France, pendant plusieurs mois en 2016. Manuel Valls a dû recourir au 49.3 par deux fois afin de faire passer le texte au Parlement.

Par ailleurs, la loi Travail continue de susciter une forte contestation. Ce 11 janvier 2017, certains de ses opposants se sont rassemblés devant le Sénat, afin de soutenir un projet d'abrogation déposé par des sénateurs du groupe communiste, républicain et citoyen (CRC). A gauche, la loi Travail est également remise en cause par Vincent Peillon et Jean-Luc Mélenchon.

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