France

Réveillon «sans incident majeur» : Bruno Le Roux dévoile le chiffre de 945 voitures brulées

Le ministère de l'Intérieur avait dans un premier temps communiqué le nombre de 650 mises à feu directes plutôt que le nombre total de véhicules endommagés par incendie volontaire. Face à la critique, le ministère a finalement publié les chiffres.

Quelque 945 véhicules ont été détruits ou endommagés par des incendies volontaires lors de la nuit de la Saint-Sylvestre, selon les derniers chiffres du ministère de l'Intérieur. Contre 804 lors du passage de l'année 2015 à 2016.

Le 1er janvier, Bruno Le Roux s'était d'emblée félicité d'un Réveillon sans «incident majeur». Le ministère avait alors choisi de communiquer sur un indicateur permettant de minimiser les chiffres presque traditionnels des voitures brûlées : seul le nombre des mises à feu directes avaient alors été donné à la presse. Un chiffre qui ne tient pas compte des dégâts causé aux autres véhicules à proximité.

«Cette année encore, le bilan des véhicules brûlés démontre qu'aussi intolérable soit-il, le phénomène est contenu par rapport à 2016, avec 650 mises à feu directes, là où elles étaient 602 l'an passé», avait indiqué le ministre de l'Intérieur dans un premier communiqué publié le 1er janvier 2016.

Bruno Le Roux se félicite même d'une baisse de 20 % par rapport à 2011. A la différence que, précisément, tous les véhicules étaient alors comptés.

Bilan sécuritaire «extrêmement flou»

La publication du  nombre total de voitures brûlées avait été suspendue en 2010, dans l'espoir de ne pas encourager les pyromanes à battre des records et organiser des compétitions entre villes et quartiers. Face au tollé dans la presse, et sur les réseaux sociaux, le ministère semble avoir tenté de limiter la casse. D'autant que le Front National s'est engouffré dans la brèche, dénonçant dans un communiqué «bilan sécuritaire extrêmement flou» du successeur de Bernard Cazeneuve : «Ainsi, il n'a pas communiqué le nombre total de véhicules brûlés et estime que le nombre de mises à feu directes de véhicule est "contenu" alors qu'il connaît une hausse sensible de 8 % sur un an».

«Il n'y a eu aucune volonté de dissimuler quoi que ce soit», s'est défendu Pierre Henry Brandet, porte-parole du ministère. «Le chiffre des mises à feu directes est un indicateur très pertinent, car il correspond aux faits délictuels».

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