France

Primaire à droite : chaque vote pour Jean-François Copé lui a coûté 30 euros

Le temps est venu pour les candidats à la primaire à droite de rendre leur comptes de campagne à la Haute autorité. Et Le Figaro a fait le calcul . Avec 390 000 euros pour 12 787 voix, Jean-François Copé décroche la lanterne rouge de la rentabilité.

«La vie politique peut parfois être cruelle», estimait Jean-François Copé, arrivé dernier de la primaire de la droite et du centre avec 0,3% des suffrages. Comme si ça ne suffisait pas pour l'ex-patron de l'UMP qui jouait alors dans la même catégorie que François Fillon, le revers électoral de Jean-François Copé lui vaut la lanterne rouge de la rentabilité en termes de dépense rapportée aux nombre de voix recueillies. Le Figaro a fait le calcul : diviser l'investissement de chaque candidat par le nombre de voix obtenues.

203,3 pains au chocolat pour une voix

Et, à ce jeu-là, le résultat accable encore le maire de Meaux, arrivé dernier. Avec 390 000 euros de budget, dont 300 000 euros de dons, l'ex-patron de l'UMP n'a obtenu que 12 787 voix. Soit un coût unitaire de 30,5 euros par bulletin. De quoi acheter près de 203 pains au chocolat, si l'on reprend le tarif de 0,15 centimes auquel le candidat malheureux estime la viennoiserie, également connue sous le nom de chocolatines dans certaines contrées de France.

A l'autre extrémité de la hiérarchie élective, François Fillon, lui, affiche un coût par voix de 70 centimes seulement. Ce dernier est d'ailleurs le seul à équilibrer ses comptes. Le Figaro souligne d'ailleurs que les électeurs de gauche ayant participé à la primaire ont ainsi participé au financement de la campagne de François Fillon à l'élection présidentielle en payant leur écot de 2 euros. Sur les 17 millions d'euros récoltés, il reste pas moins de 11 millions – frais d'organisation de la primaire déduits. De quoi aborder sereinement la campagne, au moins du point de vue financier.

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