«Six chauffeurs grévistes et un non-gréviste ont été interpellés dans la nuit. Il y a eu des altercations entre eux et aussi avec les forces de l'ordre», a indiqué une source policière à l'AFP.
Une autre source policière a ajouté que des incidents avaient eu lieu «dans la nuit [du 16 au 17 décembre] entre des chauffeurs de VTC grévistes et des non-grévistes, dans différents lieux de la capitale, dans la soirée et jusqu'à environ 3 heures du matin».
Les incidents se sont notamment déroulés sur les Grands boulevards et Porte Maillot. Des «jets de farine» ont même été signalés.
La situation est tendue depuis plusieurs jours dans le secteur des VTC, les chauffeurs de «voitures de transport avec chauffeur» étant engagés dans un bras de fer avec les plateformes de réservation et les autorités publiques.
La veille des départs en vacances, les chauffeurs ont bloqué pendant plusieurs heures l'accès aux aéroports parisiens. Et dans la soirée du 16 décembre, la plateforme américaine Uber a annoncé avoir accepté de rencontrer tous les chauffeurs de VTC après une «trêve» des blocages de 24 heures décidée par les manifestants et une injonction à négocier imposée par le gouvernement.
Selon Joseph François, patron de l'entreprise de VTC Groupe Max et président de l'association AMT (Alternative Mobilité Transport), l'un de ses chauffeurs de 56 ans a été blessé alors qu'il transportait une cliente sur les Grands Boulevards, à Paris, dans la nuit du 16 au 17 décembre.
«Il y avait plus d'une vingtaine de chauffeurs de VTC qui faisaient un barrage filtrant, ils l'ont arraché de sa voiture, roué de coups et lui ont craché dessus», a indiqué Joseph François, précisant que la victime avait été hospitalisée mais qu'elle pourrait sortir sous peu «pour rejoindre sa famille».