France

Un groupe anti-IVG met en cause les fausses informations diffusées sur le site du gouvernement

Le gouvernement chercherait-il à tromper les femmes sur les conséquences d'un avortement ? C'est l'avis de l'association conservatrice Alliance Vita, qui a envoyé un courrier au ministère de la Santé pour obtenir des modifications sur son site.

L'arroseur arrosé ? Alors que les chambres négocient un texte en commission paritaire pour se mettre d'accord sur la définition exacte du délit d'entrave numérique à l'interruption volontaire de grossesse, l'association anti-avortement Alliance Vita a décidé de prendre au mot le gouvernement, qui a décidé de s'en prendre aux mensonges concernant l'IVG, afin de contester certains contenus présents sur le site officiel d'information sur le sujet.

Le recours concerne notamment une vidéo intitulée «Y a-t-il des conséquences psychologiques après une IVG ?», dans laquelle un gynécologue affirme «qu’il n’y a pas de séquelle à long terme psychologique de l’avortement». Pour Alliance Vita, cette affirmation va à l’encontre du rapport de l'Inspection des affaires sociales datant de 2010, «qui souligne le manque d’étude objective sur les conséquences de l’IVG qui "demeure un événement souvent difficile à vivre sur le plan psychologique"». 

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«Le déni de toute séquelle à long terme consécutive à un tel événement est susceptible de tromper les femmes, non seulement lorsqu’elles hésitent, mais aussi lorsqu’elles ressentent ce type de souffrance longtemps après une IVG», insiste l'association dans son courrier adressé au ministère de la Santé. 

En dehors de cette revendication, Alliance Vita réclame la mise à jour du dossier-guide contenant les informations sur l’IVG datant de novembre 2014, celui-ci devant par obligation légale se voir ajouter chaque année les nouvelles dispositions concernant l'avortement. 

Après moult débats, le texte instaurant l'extension du délit d'entrave à l'IVG a été adopté par l'Assemblée nationale ainsi que le Sénat, chambre pourtant dominée par la droite. Une commission étudie actuellement ce texte afin de lui donner sa forme définitive et de le voter définitivement d'ici à fin février.  

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