«Je n'avais pas prévu d'être candidat car je considérais que le président de la République devait porter les couleurs de son bilan, j'ai pris la décision le soir où il a fait son annonce», a affirmé Vincent Peillon, qui s'est posé en «candidat d'une éthique politique».
Totalement absent du débat politique hexagonal – il est quand même redevenu député européen il y a deux ans – depuis qu'il a quitté le ministère de l'Education nationale au printemps 2014, Vincent Peillon, 56 ans, étonne d'autant plus avec sa candidature qu'il assurait à Libération en avril dernier qu'il ne briguerait pas de nouveau mandat électif.
Vincent Peillon est professeur de philosophie. Il est entré en politique à l'âge de a 32 ans en devenant collaborateur d'Henri Emmanuelli à l'Assemblée nationale, à l'époque où ce dernier était président de l'Assemblée nationale. Il sera élu député de la Somme cinq ans plus tard, en 1997, puis propulsé porte-parole du PS en 2000, sous l'autorité de François Hollande.
Elu député européen pour la première fois en 2004, il a été ministre de l'Education nationale de 2012 à 2014.
Agrégé et docteur en philosophie, issu d'une famille de professeurs et de chercheurs, Vincent Peillon est l'auteur d'une thèse sur le philosophe français Maurice Merleau-Ponty, proche de Jean-Paul Sartre. Détaché au CNRS pendant deux ans, Vincent Peillon a continué à écrire après son entrée en politique : des ouvrages consacrés aux penseurs socialistes et républicains comme Pierre Leroux et Jean Jaurès, ou au grand combattant de l'école laïque et prix Nobel de la Paix Ferdinand Buisson.
A L'annonce de sa candidature, Twitter reste perplexe ...
Les internautes ont été plus que surpris, voire amusés, de voir Vincent Peillon annoncer sa candidature à la primaire de la gauche et par conséquent à la présidentielle, lui qui réapparaît tel un ovni après deux ans de silence complet en politique :
Pour certains Twittos, cette candidature paraît absurde, voire inutile...
... et témoignerait d'un certain désespoir de la gauche :
D'autres y voient une stratégie de déstabilisation de la candidature de Manuel Valls :
Face à sa volonté affichée d'être le candidat du rassemblement, Twitter a souhaité rappeler que dans le cas contraire, il n'y a aurait pas vraiment de raisons de se présenter à quelque élection que ce soit, tournant en ridicule l'argument jugé trop simpliste :
Par ailleurs, son manque d'activité politique, que certains semblent considérer presque comme de la fainéantise, étonne de la part d'un candidat à la primaire et à la présidentielle :
Néanmoins, Vincent Peillon semble récolter d'emblée quelques soutiens de la part d'internautes enthousiastes à l'annonce de sa candidature :