Le 11 décembre, Marion Maréchal-Le Pen a accusé Florian Philippot, vice-président du Front national (FN), et Marine Le Pen d'«avoir changé d'avis» sur la prise en charge de l'IVG depuis 2012 étant donné qu'il n'y avait «pas eu de débat en interne» sur cette question.
Florian Philippot avait affirmé le 6 décembre que Marion Maréchal-Le Pen était «seule» et «isolée» au FN dans sa volonté de revenir sur le remboursement intégral et illimité de l'avortement, une proposition déjà rejetée par Marine Le Pen.
«J'aurais aimé un peu plus de respect de la part de Florian Philippot», s'offusque la députée du Vaucluse. «Il parle de moi dans les médias en disant : "cette personne" ; je trouve cette appellation assez inadéquate. Il y a un minimum de bienséance et de respect mutuel à avoir», souligne-t-elle.
Selon Marion Maréchal-Le Pen, sa position sur la prise en charge de l'avortement, «qu'il [Florian Philippot] qualifie d'isolée était défendue par Marine Le Pen en 2012, à l'époque avec beaucoup de courage et de talent».
«Elle semble avoir changé d'avis, puisqu'elle a affirmé qu'il n'y aurait aucune modification, ni du périmètre, ni de l'accès, ni du remboursement de l'IVG», relève la députée.
«Je découvre sa position. Il n'y a pas eu de débat en interne. Elle a décidé que cela ne ferait pas partie du projet pour la présidentielle. Cela n'interdit pas que les députés demain fassent des propositions de loi», prévient-elle.
A propos du vice-président de son parti, très présent dans les médias, elle lance : «Quand on définit la ligne du FN ou qu'on décide d'un changement stratégique, on le fait dans les instances du parti ; on le fait pas tout seul sur BFM TV!».
Elle juge toutefois «largement exagérée» la question des «deux lignes» qui coexisteraient au FN.
«Il peut y avoir des analyses différentes en fonction de telle ou telle actualité, mais cela n'a rien à voir avec ce qui se passe au PS [Parti socialiste] entre [Benoît] Hamon et [Emmanuel] Macron ou chez Les Républicains entre [François] Fillon et [Nathalie Kosciusko-Morizet] NKM», explique Marion Maréchal-Le Pen, qui assure «soutenir» sa tante et se défend de toute «déloyauté» à son égard.
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