France

Pas de deuxième mandat pour Hollande, BHL s'est (encore) trompé

Décidément, les temps sont durs pour l'éminent philosophe et devin politique autoproclamé Bernard-Henri Lévy. Lui qui rêvait de voir François Hollande briguer un second mandat voit (encore !) ses espoirs s'envoler. Et ce n'est pas la première fois.

La décision de François Hollande de ne pas se représenter en 2017 en a surpris plus d'un, certes. Mais il y en a un qui risque d'être abasourdi : Bernard-Henri Levy, habitué des scénarios contraires à ses prédictions et à ses espérances. 

Interrogé le 11 novembre sur France Info, BHL avait martelé que Hollande avait été «un bon président» et ce, bien qu’une large majorité de Français jugent sévèrement le bilan de son quinquennat. 

Il aurait volontiers voté pour lui s'il s'était représenté, puisque selon le philosophe, Hollande a été «tout à fait formidable sur le plan international», évoquant sa gestion des conflits au Mali, en Centrafrique ou encore en Ukraine.

Manque de lucidité ou panne de boule de cristal ? Le 1er décembre, son favori décide de jeter l'éponge au terme d'un mandat jugé catastrophique autant par l'opposition que par une partie de la gauche. 

N'en déplaise à sa chemise blanche immaculée, ce n'est pas une première pour le riche intellectuel qui enchaîne les débandades dans ses prédictions politiques. En août dernier, à quelques mois de la présidentielle américaine, Bernard Henri-Lévy était on ne peut plus sûr de lui : jamais, ô grand jamais, le peuple américain ne pourrait élire un homme «soupçonné par tous les grands médias d'être à la botte de Poutine et qui osait lancer "Eh, les Russes ! Si vous m'entendez, j'espère que vous serez capable de retrouver les 30 000 emails manquants"», faisant allusion à l'affaire de l'emailgate mettant en cause sa rivale Hillary Clinton qu'il voyait déjà présidente des Etats-Unis.

Pourtant, ce fut tout le contraire. Le 8 novembre, le magnat de l'immobilier Donald Trump devenait le 45e président des Etats-Unis. Encore un «fail».

Autre panne de boule de cristal du penseur survenue plus tôt dans l'année : la sortie de l'Union européenne du Royaume-Uni lors du référendum de juin 2016. BHL était pourtant déterminé, préconisant une défaite probable du Brexit, et ainsi, «une déroute des souverainistes, des xénophobes et des racistes». BHL s’apprêtait déjà à refonder l'Europe. BHL savait ... BHL s'est encore planté.

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