Mokhtar Belmokhtar, le chef du groupe Al-Mourabitoune qui a mené de nombreuses attaques sanglantes dans la région du Sahel, a déjà été donné pour mort à plusieurs reprises, notamment en juin 2015 lors d'une frappe américaine en Libye.
Le responsable américain confirmait des informations parues dans le Wall Street Journal.
Selon le quotidien américain, la frappe illustre l'étendue de la coopération militaire et de renseignement entre les Etats-Unis et la France. Après les attentats de Paris en novembre 2015, le président Obama avait annoncé un renforcement des échanges d'informations entre les services de renseignement français et américains.
La confirmation de l'assassinat du djihadiste constituerait la confirmation de la menée de frappes aériennes françaises en Libye, opérations que Paris a jusqu'à présent gardées sous silence, ne rendant publique que son activité de reconnaissance aérienne. En juillet 2016, la France avait déjà été sommée de s'expliquer après la mort de trois sous-officiers à Benghazi lors d'une mission.
Les Etats-Unis ont mis la tête du djihadiste algérien à prix pour cinq millions de dollars. Régulièrement soupçonné de séjourner sur le territoire libyen, Mokhtar Belmokhtar est l'un des chefs islamistes extrémistes les plus recherchés au Sahel. Il milite pour une grande coalition avec les djihadistes du Niger, du Tchad et de Libye, et est à l'origine de plusieurs attaques sanglantes et prises d'otages, comme celle d'In Amenas en janvier 2013.
En mai 2015, l'Algérien avait réaffirmé la loyauté de son groupe, Al-Mourabitoune, à Al-Qaïda et démenti son allégeance à l'Etat islamique proclamée par un autre dirigeant.
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