France

Présidentielle : après la victoire de Fillon à la primaire, Macron propose à Bayrou de le rejoindre

Le leader du mouvement «En Marche !» entend rallier les soutiens d'Alain Juppé déçus du résultat de la primaire de la droite et du centre. A commencer par le maire de Pau. Celui-ci laisse en effet planer le doute sur son soutien à François Fillon.

Le triomphe de François Fillon à la primaire de la droite et du centre laisse quelque peu désorientés les centristes qui espéraient une victoire d'Alain Juppé. Et Emmanuel Macron, qui m  ise sur une ligne libérale anti-conservatrice à même de plaire à cette famille politique, entend bien en profiter. Devant une caméra de BFM TV, après l'annonce des résultats de la primaire dimanche 27 novembre, l'ex-ministre de l'Economie et candidat à l'élection présidentielle a fait une proposition très claire à l'une des principales figures centristes françaises : «J'appelle François Bayrou, s'il n'est pas à l'aise avec le programme de François Fillon, à nous rejoindre, car il y a beaucoup de convergences.»

Le maire de Pau, qui avait prévu de se présenter à l'élection présidentielle en cas de victoire de Nicolas Sarkozy à la primaire et de ne pas le faire si Alain Juppé l'emportait, semble en effet indécis sur sa participation à l'élection de 2017, alors que le champion de la droite se trouve finalement être, contre les prévisions des sondages de ces derniers mois, l'ex-Premier ministre de Nicolas Sarkozy.

S'il a douté dimanche 27 novembre que le projet du député de Paris soit «au point d'équilibre qu'exige l'avenir de la France», François Bayrou ne s'est pas prononcé sur ce qu'il comptait faire par la suite.

L'UDI divisée sur la candidature Fillon, les soutiens LR de Juppé rallient le vainqueur

A l'UDI, la principale formation de centre-droit, la candidature Fillon divise. Alors que le président du mouvement Jean-Christophe Lagarde et le député de l'Eure Hervé Morin ont fait savoir dimanche qu'ils souhaitaient une alliance avec l'élu de la primaire, le député de Seine-et-Marne Yves Jégo s'y est vivement opposé, déclarant selon Le Figaro que «face à la puissance de l'ultra droite souverainiste et réactionnaire», la constitution d'une «alternative humaniste, européenne et laïque» était nécessaire. L'ex-UDI Rama Yade s'est d'ores-et-déjà présentée comme la candidate «des centristes» à la présidentielle, face à un Fillon «de la droite ET du centre».

Parmi les anciens soutiens Les Républicains (LR) à Alain Juppé, en revanche, l'heure n'est pas à la division : le ralliement à François Fillon fait consensus. A l'annonce des résultats de la primaire, le lieutenant du maire de Bordeaux Benoist Apparu a annoncé le soutien de toute l'équipe de ce dernier au vainqueur de l'élection. «Il faut féliciter François Fillon, on n'est pas là pour poser des conditions au rassemblement, on a tous signé un engagement», a ainsi annoncé le député de la Marne, selon l'AFP. Jean-Pierre Raffarin, Hervé Mariton et le malheureux candidat de la primaire Jean-François Copé, qui étaient favorables au maire de Bordeaux pour le deuxième tour du scrutin, ont également fait connaître leur ralliement à l'ancien Premier ministre.

Lire aussi : François Fillon appelle à l'unité et évoque «un immense besoin de respect et de fierté» des Français