France

Attentat déjoué à Paris : 5 suspects présentés à la justice, un donneur d'ordre en Irak ou en Syrie

Selon les informations révélées par le procureur, quatre Français et un Marocain ont été présentés à la justice pour un projet déjoué d'attentat terroriste à Paris qui aurait été commandé à distance depuis la zone irako-syrienne.

En conférence de presse, le procureur de la République de Paris François Molins a donné plus d'informations sur l'enquête en cours après la récente arrestation de plusieurs suspects à Strasbourg et Marseille pour un projet d'attentat prévu le 1er décembre dans la capitale française.

Qualifiés d'«opérationnels de Daesh», cinq suspects (quatre Français et un Marocain) ont été présentés à la justice le 25 novembre, en vue d'une mise en examen par des juges antiterroristes, a indiqué François Molins.

Il a ajouté que «le commando de Strasbourg, mais aussi l'individu interpellé à Marseille, disposaient d'instructions communes [...] communiquées par un donneur d'ordre depuis la zone irako-syrienne par le biais d'applications cryptées.» Il a en outre révélé que des «écrits très clairs d'allégeance à Daesh et glorifiant la mort en martyr» avaient été retrouvés lors des perquisitions. 

Si une source proche de l'enquête a récemment fait savoir à l'AFP que les Champs-Elysées ou le parc Disneyland étaient visés par les djihadistes présumés, le procureur de la République de Paris a de son côté assuré qu'on ne pouvait pas pour l'heure déterminer avec précision les cibles.

Une information judiciaire a été ouverte pour «des chefs de participation à une association de malfaiteurs terroristes en vue de la préparation de crimes d'atteinte aux personnes, d'acquisition, détention, transport, offre et cession illégale d'armes et de munitions de catégories A et B, le tout en réunion et en relation avec une entreprise terroriste». Le parquet a requis une détention provisoire pour les cinq hommes.

Sept personnes, de nationalités française, marocaine et afghane, ont été interpellées dans la nuit du 19 au 20 novembre à Strasbourg et Marseille, dans le cadre d'une opération antiterroriste prévue depuis de nombreux mois, avait révélé le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.

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