France

«Voter Fillon, c’est voter pour la France pétainiste» : Bergé provoque un tollé, une plainte déposée

Associant la candidature de François Fillon et la Manif pour tous à la «France pétainiste», le militant de la cause homosexuelle Pierre Bergé s’est attiré les foudres de nombreux internautes et devra répondre de ses propos devant la justice.

Tout est parti d’un tweet : «Voter Fillon, c’est voter pour la France réac, la Manif pour Tous, qui m’a menacé de mort. La France pétainiste. Quand va-t-on à Vichy ?»

Envoyée par le fervent militant pro-mariage homosexuel et soutien financier du Parti socialiste Pierre Bergé, la publication n’est pas passée inaperçue.

La Manif pour tous, collectif anti-mariage gay, a aussitôt annoncé sur son compte Twitter officiel le dépôt d'une «plainte à l'encontre de Pierre Bergé pour diffamation».

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Le message du millionaire a également fait réagir François Fillon, au micro de la radio RTL, dans la matinée du 25 novembre. «Comparer le programme qui est le mien à Vichy, soit ça veut dire que Monsieur Bergé n'a aucune culture et aucune référence historique, soit ça veut dire qu'il est dans une espèce de provocation qui n'est pas digne de quelqu'un qui, par ailleurs, se pose en donneur de leçons», a déclaré le candidat au second tour de la primaire de la droite.

Il a ensuite ajouté : «Il faut que ces gens comprennent que, aveuglés par leur arrogance, leur suffisance, ce sont les meilleurs agents électoraux des extrémismes et de Marine Le Pen.»

D'autres réactions ont très rapidement fleuri sur Twitter.  

Le secrétaire général du Front national (FN), Nicolas Bay, a fait preuve de sarcasme, déclarant : «D'évidence, certains auraient besoin de consulter d'urgence...»

Le président du groupe Les Républicains (LR) au Sénat, Bruno Retailleau, était scandalisé : «La banalisation de Vichy par Pierre Bergé est une honte !»

«Le sens de la mesure de Pierre Bergé [...] est fidèle à l'esprit de tolérance et d'ouverture de la gauche bobo», avait de son côté ironisé le président du département des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti (LR).

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