Dans la soirée du 24 novembre, 200 policiers sont à nouveau descendus dans les rues de la capitale française, accompagnés de leurs familles, pour protester contre les conditions auxquelles ils doivent faire face dans l'exercice de leur métier. Ils se sont réunis vers 21h30 place de la Concorde, avant d'emprunter les Champs-Elysées jusqu'à l'Arc de Triomphe.
Certains manifestants avaient accroché des pancartes dans leur dos où on pouvait lire «face à la répression, la solidarité est notre arme», «être policier tue» ou «en 2017, je me suiciderai pour des raisons strictement personnelles».
Plusieurs manifestants portaient un brassard orange, d'autres cachaient leurs visages sous un foulard ou une cagoule.
Vers minuit, des policiers en civil ont formé une chaîne humaine autour de l'Arc de Triomphe et entonné la Marseillaise.
Le mouvement de grogne policière a démarré le 17 octobre sur les Champs-Elysées après l'attaque au cocktail Molotov, le 8 octobre, de quatre policiers à Viry-Châtillon.
Pendant le mois d'octobre, plusieurs centaines de policiers se sont rassemblés et ont marché presque tous les soirs à Paris et en province, pour protester contre le manque de moyens et ce qu'ils estiment être un laxisme permanent de la justice.
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé une enveloppe de 250 millions d'euros, qui seront notamment investis dans de nouveaux matériels et véhicules, et promis un texte législatif fin novembre sur la légitime défense des policiers.