France

Valls prend la défense de Hollande, accusé par l'opposition d'avoir violé le secret défense

Valls est monté au créneau pour défendre Hollande mardi 22 novembre à l'Assemblée nationale. Il a accusé l'opposition de s'en prendre aux institutions à travers leurs critiques du président. Il a aussi défendu les opérations militaires à l'étranger.

Le Premier ministre Manuel Valls a pris, le 22 novembre, la défense du président François Hollande, accusé une nouvelle fois par l'opposition d'avoir violé le secret-défense en révélant selon elle à des journalistes un projet d'attaque abandonné en Syrie en 2013.

«Je n'admets pas [...] que l'on se prête une nouvelle fois, ici dans vos rangs, à la mise en cause délibérée et systématique du chef de l'Etat, de sa personne et donc des institutions», a déclaré Manuel Valls à l'Assemblée nationale en réponse à une question du député Les Républicains Georges Fenech.

«Le président de la République est le chef de l'Etat, élu par les Français, par le suffrage universel et cela, que vous le vouliez ou non», a-t-il estimé, ajoutant que dans la période complexe que traversait la France, tant à l'international que dans l'Hexagone, les Français attendaient de leurs responsables politiques une certaine hauteur de vue et un plus grand respect des institutions.

François Hollande «a toujours pris ses responsabilités pour combattre la menace terroriste à travers des opérations militaires menées par la France, que ce soit en Irak et en Syrie ou dans la bande sahélo-saharienne, en particulier au nord Mali», a poursuivi le chef du gouvernement.

Pour lui, les interventions de l'armée française «répondent à une ligne politique, une ligne stratégique claire qui n'a pas varié depuis 2012 : il s'agit d'éradiquer la menace terroriste, de protéger les populations, de protéger les Français ici comme à l'extérieur, de défendre les valeurs qui sont celles de la France».

Le président est mis en cause par l'opposition pour «violation du secret-défense» après la publication en août dans Le Monde d'un article sur un projet d'attaque abandonné en Syrie en 2013. L'article de Fabrice Lhomme et Gérard Davet est illustré par la reproduction d'un schéma, estampillé «confidentiel défense».

Outre cet article, François Hollande a été accusé, notamment par Nicolas Sarkozy, d'avoir violé ce secret dans ses confidences aux mêmes journalistes, en reconnaissant avoir autorisé quatre opérations secrètes dites «Homo», des assassinats ciblés visant notamment des auteurs d'attentats.

Lire aussi : Bilan de l'opération Sangaris : la France sera-t-elle confrontée à «une stratégie perdante» ?