«Nous avons un destin commun, une histoire commune avec la Russie», a assuré la nièce de Marine Le Pen, en déplacement de quatre jours à Moscou, devant les étudiants de l'Institut d'Etat des relations internationales de Moscou (MGIMO).
S'en prenant à une diplomatie française qu'elle juge, comme le rapporte l'AFP, trop atlantiste ou bruxelloise, trop pro-sunnite et trop soumise à des «intérêts financiers», elle a dit son souhait de «réorganiser les alliances [françaises] avec la Russie en vue d'un monde plus équilibré, plus juste et plus respectueux de nos souverainetés et nos identités respectives».
Face à «l'uniformisation du monde» et au «multiculturalisme», «la Russie est un partenaire incontournable» car «elle a su défendre ses racines», a-t-elle encore souligné.
Membre de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale, Marion Maréchal-Le Pen s'exprimait devant une centaine d'étudiants, dont certains Français et beaucoup de francophones, qui l'ont interrogée ensuite pendant 30 minutes.
Pour sa troisième visite en Russie en tant que députée, la benjamine de l'Assemblée nationale a longuement décliné les positions pro-russes de son parti, critiquant le «rôle délétère» de l'OTAN et de l'UE dans le conflit ukrainien, rappelant que son parti, le Front national (FN) jugeait «inefficaces et injustes» les sanctions visant des responsables russes, qui de surcroît pénalisent à ses yeux les relations économiques.
Elle a aussi rappelé le souhait du FN que la péninsule ukrainienne de Crimée, rattachée à la Russie en 2014, soit reconnue comme russe, ou le regret sur la non-livraison des navires Mistral.