«La France doit aussi être lucide sur la menace. C'est pour cela en effet que nous proposerons au Parlement de prolonger l'état d'urgence», a expliqué Manuel Valls le 15 novembre lors de la séance des questions à l'Assemblée nationale, invoquant notamment les élections de 2017.
L'exécutif a pris cette décision «parce qu'il y a notre engagement en Irak et en Syrie. Parce qu'il y a ce niveau de menace. Parce que nous rentrons aussi dans une phase électorale et que la démocratie est très directement visée par les terroristes», a justifié le Premier ministre.
«Tous les jours, toutes les semaines, des réseaux djihadistes sont démantelés, des personnes sont interpellées, des attentats sont régulièrement évités», a encore souligné le Premier ministre. Ce dernier avait déjà confié à la BBC que l'état d'urgence serait «sans doute» prolongé «de quelques mois», sans préciser la durée de cette prolongation.
Il s'agira de la cinquième prolongation de ce régime prévu par la Constitution, qui permet notamment des assignations à résidence et élargit les possibilités de perquisitions.
Les règles régissant l'état d'urgence prévoient que «la loi portant prorogation de l'état d'urgence est caduque à l'issue d'un délai de quinze jours francs suivant la date de démission du gouvernement ou de dissolution de l'Assemblée nationale», ce qui arrivera de fait avec les échéances électorales.
L'état d'urgence avait été décrété par François Hollande il y a un an, au lendemain des attentats du 13 novembre 2015. Après sa durée de base de douze jours, il avait été prolongé fin novembre 2015, et à trois autres reprises depuis.
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