Michaël Dias a perdu son père Manuel lors des attentats du 13 novembre 2015 à Saint-Denis, aux abords du Stade de France. Autorisé à lire le seul discours de commémoration prononcé dimanche 13 novembre 2016, il s'est plaint de la place donnée aux victimes et à leurs proches dans un entretien accordé au journal L'Equipe.
«On nous donne rarement la parole et elle est contrôlée. On nous empêche de pointer du doigt les responsabilités politiques et, comme à Nice, on tombe dans les discours bien-pensants. Mon discours pour le dévoilement de la plaque commémorative a été, par exemple, relu et corrigé par l’Elysée», s'indigne-t-il.
Michaël Dias s'est également plaint de l'absence de suivi psychologique efficace, évoquant des «aides anecdotiques» ou inappropriées : «On devait appeler un numéro, le psychologue de banlieue nous a dit qu’il n’avait pas le temps et il a fallu se battre pour qu’il voie ma mère quinze minutes», a-t-il déclaré.
D'autres membres de familles des victimes avaient déjà manifesté leur colère contre l'attitude du gouvernement en boycottant l'hommage national qui avait eu lieu quelques jours après les attentats du 13 novembre 2015.