France

Manuel Valls sort le grand jeu pour faire revenir les touristes en France malgré les attentats

Le Premier ministre a annoncé un plan d'investissement de 43 millions d'euros pour relancer l'attractivité de la France après les attentats, dont une grande partie sera affectée à la sécurisation des lieux à grande fréquentation touristique.

Le 7 novembre, le Premier ministre Manuel Valls a annoncé, à l'issue d'un comité interministériel sur le tourisme, l'attribution d'une enveloppe de 42,7 millions d'euros destinée à relancer le tourisme en France et à rassurer les visiteurs étrangers. 

Cet argent servira en partie à financer un plan d'action dont l'objectif principal sera de garantir la sécurité des touristes. Les deux tiers seront affectés au Fonds interministériel de prévention de la délinquance, notamment pour l'installation de caméras de vidéosurveillance dans la capitale.

Une sécurisation de l'autoroute A1 (qui traverse la banlieue nord), du tunnel de Landy et des hôtels qui bordent Paris. En effet, le terrorisme n'est pas seul responsable de la méfiance des touristes à l'égard de l'Hexagone : la délinquance, mise en lumière par des agressions de personnalités telle que Kim Kardashian, contribue également à donner une image négative de la France.

Le reste de l'argent servira à assurer la protection des sites administrés par le ministère de la Culture, comme les musées nationaux ou le Mont Saint-Michel.

Autre mesure annoncée : le déploiement de brigades mobiles sur les sites à haute fréquentation touristique. Celles-ci devraient non seulement permettre une plus grande prévention de la délinquance, mais également rendre le dépôt de plainte plus rapide en cas d'agression. 

Au-delà des mesures de sécurité, des aides à la rénovation ont été débloquées pour les restaurateurs et les hôteliers. Le recours à l’activité partielle devrait également voir ses conditions assouplies, afin de permettre aux professionnels du tourisme d'amortir les préjudices financiers découlant de la baisse de la fréquentation.

En effet, les arrivées internationales entre le 1er janvier et le 31 octobre 2016 ont baissé de 8% selon les estimations gouvernementales. Les touristes asiatiques sont les premiers à se détourner de la France : leur nombre a chuté de 39% pour les Japonais et de 23% pour les Chinois. Cette tendance constitue un manque à gagner conséquent pour les commerçants, les hôteliers et les restaurateurs.