France

Entre soutien et ironie, les politiques réagissent à la victoire de Yannick Jadot à la primaire EELV

Yannick Jadot sera le candidat écologiste à la présidentielle de 2017. Il a battu Michèle Rivasi en recueillant 54,25% des voix. Cécile Duflot n'était arrivée que troisième du premier tour et ne s'était donc pas qualifiée pour le second.

Yannick Jadot, député européen, a remporté le 7 novembre la primaire écologiste contre Michèle Rivasi. Avec 54,25% des voix, il sera donc le candidat d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) à la présidentielle de 2017.

Déjà arrivé en tête au premier tour avec plus de 35% des suffrages, Yannick Jadot a battu Michèle Rivasi, qui siège elle aussi à Strasbourg. Elle n'a obtenu que 40,75% des voix alors que la mobilisation des électeurs semblait s'être renforcée par rapport au premier tour du 19 octobre dernier, avec un taux de participation de 80%.

Pour Yannick Jadot, qui s'était déjà imposé au premier tour, la campagne à venir s'annonce difficile, puisqu'il lui faudra réuni les 500 signatures d'élus nécessaires pour officialiser sa candidature. Les derniers sondages ne le créditent que de 2% des intentions de vote.

Après être entrés, puis sortis, puis à nouveaux entrés au gouvernement, les élus d'EELV ont traversé plusieurs épreuves ces derniers mois, dont le scandale autour de l'affaire de harcèlement sexuel par Denis Baupin ou encore le référendum sur la construction de l'aéroport Notre-Dame-des-Landes, approuvée par une majorité des électeurs consultés.

Tour d'horizon des réactions politiques 

Au siège d'EELV, dans le Xe arrondissement de Paris, Michèle Rivasi a félicité le vainqueur «pour ce super score». Elle a ajouté qu'elle lui apportait «tout son soutien» et qu'elle avait hâte de «travailler avec lui.» Dans un tweet publié dans la soirée, elle s'est félicitée de cette «belle primaire», appelant au rassemblement immédiat derrière la candidature du vainqueur de la primaire.

Les soutiens de Michèle Rivasi saluent eux aussi unanimement la victoire de celui qui est aujourd'hui leur candidat, et s'y sont ralliés sans conditions. La sénatrice Esther Benbassa l'a félicité sur Twitter, tournant la page des rivalités internes, annonçant que c'était désormais la «vraie bataille» qui commençait.

Du côté des socialistes, les réactions ne sont pas légion. Toutefois, le député des Hauts-de-Seine, Alexis Bachelay, chef de file des «frondeurs» du Parti socialiste, a félicité Yannick Jadot pour sa victoire. Dans ce qui ressemble à un appel du pied en direction d'EELV en vue de la présidentielle, il a évoqué un «rassemblement de la gauche».

Quant aux députés de droite, l'issue de cette primaire ne semble pas les atteindre. Dominique Bussereau, ancien ministre de l'Agriculture, se demande, non sans ironie, si le candidat écologiste fera mieux qu'Eva Joly en 2012 – 2,31% des voix – qualifiant l'attente de «suspense insoutenable.»