France

Des militants du FN viennent «vérifier» la nationalité des usagers d'un centre d'accueil pour SDF

Après avoir été deux fois la cible de tentatives d'incendies, le centre d'accueil pour SDF du XVIe arrondissement de Paris a reçu la visite de militants du Front national. De nombreux habitants de l'arrondissement ne veulent pas du centre d'accueil.

Inauguré officiellement le lundi 7 novembre par Anne Hidalgo, maire de Paris, et Emmanuelle Cosse, ministre du Logement et de l’Habitat durable, le centre d’accueil pour SDF, situé dans le XVIe arrondissement de Paris continue d'attirer l'attention. 

Cette fois-ci, ce sont quarante militants du Front national qui ont réalisé un happening devant les caméras des journalistes, dont la chaîne télévisée LCI. Arrivés après le départ de la maire de Paris et de la ministre, les militants d’extrême-droite se sont efforcés de«vérifier» la nationalité des usagers du centre d'accueil.

«On est là pour vérifier si ce sont des SDF ou des migrants. Si ce sont des migrants, on est contre» ont-ils expliqué aux journalistes présents. 

Après avoir fait le tour du bâtiment et tenté de regarder par les fenêtres, les militants du Front national, surveillés par la police, ont fini par déployer une banderole au slogan explicite :  «Français d’abord, clandestins dehors.» 

En trois semaines, le centre d'accueil a été la cible de deux tentatives d'incendies, la première fois à la mi-octobre et la seconde dans la nuit du dimanche 6 au lundi 7 novembre.

Le centre, situé dans le XVIe arrondissement de Paris, accueille pour l'instant une cinquantaine de personnes, dont de nombreux enfants. Il doit abriter à terme 200 personnes. 

En mars 2016, plus de 40 000 riverains ont signé une pétition, craignant un «nouveau Sangatte», en référence à l'ancien centre pour migrants de Calais. Ils demandaient l'annulation du projet de centre d'accueil. 

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