Une centaine de policiers se sont retrouvés jeudi 3 novembre vers 14 heures face aux locaux de l'IGPN (Inspection générale de la police nationale), à Paris, avec des drapeaux français, afin de manifester leur soutien à Guillaume, qui encourt des sanctions disciplinaires pour son rôle actif dans la mobilisation des policiers.
Le jeune policier, figure de proue du mouvement de protestation des policiers qui se veut indépendant des syndicats, a été convoqué par l'IGPN en raison de son rôle actif dans la mobilisation des policiers ces dernières semaines. Ces derniers sont normalement tenus à un devoir de réserve qui leur défend de manifester publiquement leurs désaccords avec leur hiérarchie.
Guillaume, interrogé par le correspondant de RT sur place, semblait visiblement aussi inquiet de sa convocation qu'ému par le soutien qu'il a reçu de la part de ses collègues.
Le mouvement de grogne des policiers, qui se poursuit depuis près de deux semaines, n'est pas vu d'un très bon œil par leur hiérarchie, qui n'a pas hésité à brandir la menace de sanctions. L'appel au rassemblement afin de «soutenir» Guillaume a été diffusé dès la veille au soir sur Twitter.
Les policiers se mobilisent presque chaque jour depuis le 6 novembre 2016, et communiquent abondamment sur les réseaux sociaux. Interrogés sur leur action, certains affirment leur ambition de voir le mouvement «ManifPolice» perdurer, précisant qu'ils «ne veulent plus de syndicats».
Le policier relâché
Guillaume a finalement été relâché dans le courant de la soirée. Applaudi par les manifestants rassemblés, il s'est exprimé à chaud.