France

Pour Dominique de Villepin, on ne peut «régler le problème syrien» sans négocier avec la Russie

L'ex-Premier ministre Dominique de Villepin a regretté, à l'occasion d'un entretien donné à RTL, la rhétorique de «diabolisation concernant la Russie», qu'il considère comme un partenaire incontournable pour «régler le problème syrien».

L'ancien chef de gouvernement de Jacques Chirac, qui publie un ouvrage intitulé Mémoires de paix pour temps de guerre, s'est exprimé sur les questions internationales brûlantes du moment lors de son passage sur la radio RTL, dont la situation en Syrie.

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Si Dominique de Villepin considère que la Russie a adopté «une politique d'intervention, de façon constante depuis la Tchétchénie, qui soit aveugle et qui a des conséquences dramatiques», il estime que la France aussi cause des «dommages collatéraux» et qu'il ne faut en aucun cas tomber dans la «diabolisation» de ce «partenaire».

Pour l'ex-ministre des Affaires étrangères, notamment connu pour son discours à l'ONU contre la participation de la France à la guerre en Irak, il est nécessaire de trouver des «accommodements avec la Russie» afin de «régler le problème syrien».

Dominique de Villepin a aussi regretté que «dans les pays occidentaux», le «seul bouton qui marche, c'est le bouton militaire». «Nous ne faisons plus de politique, nous ne faisons plus de diplomatie, nous ne nous comprenons plus […] et donc le risque de guerre s'accroît», a-t-il déploré.

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