A l'issue du conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement Stéphane le Foll a réagi aux accusations de Nicolas Sarkozy concernant les révélations du président sur les assassinats ciblés en affirmant qu'il n'y avait «pas de violation du secret défense» dans ces confidences.
L'ex-président avait confié sur France Info partager «à 100% l'analyse présentée par François Fillon», qui a considéré récemment que François Hollande était «disqualifié» par les révélations portant sur les assassinats ciblés par drone, qui constituent selon lui «un énorme scandale».
«Je suis sûr qu'un jour ou l'autre [François] Hollande aura à rendre compte de cette violation manifeste du secret défense», a déclaré Nicolas Sarkozy.
Imaginez que je me sois laissé aller à montrer à des journalistes des plans secrets confidentiels défense d'intervention de nos avions, que j'aie indiqué à des journalistes que j'avais donné des ordres secrets à nos forces spéciales pour éliminer tel ou tel ennemi de la France. C'est une forfaiture. […] Il n'y a pas une démocratie au monde qui accepterait ça», a-t-il insisté.
Nicolas Sarkozy a répété que le président de la République avait des obligations, et notamment l'obligation du secret, ajoutant : «Il y a la vie de nos hommes qui est en cause, ce n'est pas une plaisanterie. Pour faire le malin devant deux de vos confrères, il va révéler des choses qui sont secret défense.»
Dans le livre des journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme, le président de la République a reconnu avoir autorisé «quatre» opérations «Homo».