Selon des organisations humanitaires britanniques, plusieurs centaines de mineurs se retrouvent livrés à eux-mêmes à Calais, face aux grilles fermées des sas où ils devaient s’enregistrer pour être pris en charge, après le démantèlement de la «jungle» par la France.
Des bénévoles ont en effet publié sur les réseaux sociaux des photos de personnes dormant à même le sol sur la zone du camp, déserté, de Calais, et ce alors que les autorités françaises avaient assuré qu’elles fourniraient un nouveau refuge à l’ensemble des migrants.
«Voici comment des gens, dont des mineurs, ont été forcés à dormir la nuit dernière à cause d’un manque d’enregistrement et de bus», écrit l’association humanitaire Help Refugees sur son compte Twitter, alors que l’organisation Calais Action loue le travail «extraordinaire» des bénévoles face à la situation.
L’un d’eux partage son constat sur Facebook : «Ce qui se passe ici est horrible mais ce qui est plus horrible, c’est la manière avec laquelle la presse reprend les mensonges éhontés des autorités françaises indiquant que l’opération est terminée […] Elle n’est pas terminée. Des milliers de personnes restent dans la zone du camp, dont 300 mineurs non-accompagnés. Ils n’ont nulle part où aller.»
Alors que les sas d’enregistrement pour les migrants ont fermé leurs portes, la préfecture de Calais a indiqué, le 27 octobre : «Ce qui va se passer pour ceux qui ne veulent pas partir, c’est que nous allons leur donner deux solutions : soit ils rejoignent un refuge, soit ils devront quitter Calais et faire face à la loi française.»
La veille, Fabienne Buccio, préfet du Pas-de-Calais avait déclaré, au bout de plusieurs jours d’évacuation et de démantèlement de la jungle : «Notre mission est remplie. Nous avons fait le tour, il n'y a plus de migrants au sein du camp de la Lande.»