«A la gauche, à toute la gauche, [Mitterrand] laisse un testament décisif : se rassembler pour gouverner et gouverner pour réformer et changer le pays», a déclaré François Hollande alors que son mandat de cinq ans à la tête du pays s'achève en 2017.
Dans son hommage, à l'occasion de la célébration du jour anniversaire de la naissance de François Mitterrand, il a tenté de faire d'une pierre deux coups : défendre son bilan et appeler à l'unité de la gauche pour 2017. Quitte à parler de lui plus que de son illustre prédécesseur. Pour ce faire, le président sortant a rappelé les difficultés que François Mitterrand avait rencontrées dans les années 1970 afin de présenter une gauche en ordre de bataille en forgeant le programme commun entre communistes et socialistes.
François Mitterrand ou François Hollande ?
«Parce qu'à la fin des fins, notre responsabilité, c'est de faire avancer le pays, de lui donner un horizon, de lui montrer que le progrès est encore possible», a martelé le chef d'Etat, utilisant l'ambiguïté du «nous» collectif pour désigner tout à la fois les responsables politiques de gauche mais aussi s'associer et s'inscrire dans l'héritage de François Mitterrand.
«Faut-il rappeler ce que François Mitterrand a pu subir de critiques, de contestations, d'outrages, d'outrances», s'est interrogé le président sortant, lui-même plus contesté que jamais après la publication livre Un président ne devrait pas dire ça, que certains commentateurs n'hésitent pas à qualifier d'acte d'«hara kiri politique». Au plus bas dans les sondages, et crédité de seulement 4 % de personnes satisfaites de son action, François Hollande a également évoqué «la volonté, une volonté farouche, inébranlable, inépuisable», ce afin de «rassembler la gauche pour ensuite unir le pays».