France

En pleine grogne policière, Christian Estrosi accuse la CGT d’avoir appelé à «frapper» des CRS

La CGT a dénoncé les propos «diffamatoires» de Christian Estrosi, qui l'a accusée d'avoir incité à «frapper des policiers» sur une affiche diffusée il y a plusieurs mois, alors que la violence «anti-flic» mobilise les policiers depuis quelques jours.

Interrogé sur la radio France Info au sujet des manifestations policières de ces derniers jours, qu’il soutient, le président de la région PACA et membre du parti Les Républicains (LR), Christian Estrosi, est revenu sur une affiche polémique diffusée il y a plusieurs mois par la CGT.

«Vous n'avez pas vu ces images au printemps dernier ? La CGT qui a fait des tracts contre la police appelant à frapper des policiers ?», a lancé le Niçois au journaliste, en référence à une affiche sur laquelle on voit le logo de la police nationale aux côtés d’une matraque ensanglantée, accompagnés du slogan «La police doit protéger les citoyens et non les frapper».

Le tract avait été diffusé le 16 avril par la section «info-com» de la CGT au plus fort de la mobilisation contre la Loi Travail, alors que de violents incidents éclataient régulièrement en marge des cortèges, touchant tant des manifestants que des policiers. Il avait alors suscité une vive polémique, le syndicat plaidant la «liberté d’expression» face à ses détracteurs, qui l’accusaient d’inciter à la violence contre les forces de l’ordre.

Des propos «diffamatoires», dénonce la CGT

La dirigeante confédérale de la CGT, Céline Verzeletti, a qualifié les propos de Christian Estrosi de «diffamatoires», rappelant sur la chaîne française LCI que l’action du syndicat français avait «toujours été pacifique».

«En aucun cas, la CGT n’a appelé, sur cette affiche, à s’en prendre aux policiers, contrairement à ce qu’affirme Monsieur Estrosi […] On a toujours défendu le service public, y compris les forces de l'ordre, et pointé du doigt le manque cruel de moyens. En tant qu'élu, ce dernier devrait donner l'exemple et non inciter à la violence», a-t-elle ajouté.

Les accusations du président de la région PACA surviennent alors que, depuis le 17 octobre, plusieurs centaines de policiers se rassemblent chaque soir à Paris et en province pour dénoncer la violence dont ils font l’objet et leurs conditions de travail.

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