D'après LCI, le soir du mercredi 19 octobre, des policiers de la brigade anti-criminalité (BAC), qui venaient arrêter un jeune homme, suspecté d’être mêlé à une affaire de stupéfiants dans le quartier des Minguettes, à Vénissieux, ont été attaqués par une quarantaine d’individus. Les policiers ont néanmoins réussi à interpeller l'individu. Aucun blessé n'a été déploré.
Les forces de l'ordre ont été visés par des jets de pierre et de cocktails Molotov. Des pavés et boules de pétanque auraient aussi été lancés sur les voitures de la police.
Christophe Girard, conseiller municipal de droite, et chef de l’opposition dans la commune de Vénissieux, a affirmé son «indéfectible soutien [aux] forces de l'ordre» tout en dénonçant le commandant de police.
Joint par RT France, Abdelhak Fadly, le président du conseil de quartier Saint-Exupéry, un des cinq quartiers des Minguettes, a précisé : «Ce n'est pas la première interpellation d'un trafiquant. Et on sait que ça peut-être agité mais ce mercredi la police a fait son travail et les habitants sont satisfaits. Après, l'utilisation politicienne de l'incident, c'est une autre affaire...».
Des incidents ont également été déplorés mercredi 19 octobre au soir dans la commune de Villefontaine, en Isère. Des containers ainsi qu'une dizaine de voitures auraient été volontairement incendiés. Les pompiers ont dû intervenir une dizaine de fois entre 22h00 et 4h00 du matin.
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La mobilisation des policiers mécontents fait tache d'huile
Depuis le mardi 18 octobre, des fonctionnaires de police ont organisé des manifestations sauvages notamment à Paris mais aussi en province, à Bordeaux, Toulouse, Le Mans, Nancy, Lyon. Ces policiers vont protester contre les violences à leur égard qu'ils qualifient de « haine anti-flics ».
Déjà mobilisés mardi et mercredi soir devant l’hôtel de police à Lyon, des policiers ont prévu de se rassembler à nouveau ce jeudi 20 octobre à 22h30 mais cette fois-ci en plein centre-ville, sur la place Bellecour.
La rencontre entre les syndicats de police débordés par leurs bases et les ministres de l'Intérieur et de la Justice n'a pas dissuadé ces policiers de continuer à faire part de leur colère dans la rue. Une manifestation nationale est prévue le mercredi 26 octobre.