Vous avez sans doute entendu parler du clash des gitans qui avait fait plusieurs millions de vues sur internet en quelques mois. Le concept ? Plusieurs familles de gitans sédentarisés qui se lançaient des insultes en se provoquant «à la castagne» avec des phrases comme : «Vous allez bouffer la calotte de vos morts», devenues cultes.
Attention, la vidéo ci-dessous contient un langage inapproprié et des propos virulents
Aujourd'hui, le patriarche d'une de ces familles (la deuxième à intervenir dans la vidéo ci-dessous en réponse à la provocation de la première famille Lopez) installée dans le Puy-de-Dôme, Christophe Lopes, dit Joe, 44 ans, était jugé pour «complicité de violence avec usage ou menace d'une arme» et «complicité de destruction d'un bien d'autrui». Déjà détenu, il a été condamné à trois ans de prison ferme le 12 octobre au soir par le tribunal correctionnel de la ville.
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Son gendre a également été condamné à trois ans de prison, dont 18 mois ferme, et trois autres membres du clan, dont son fils Christophe Junior Lopez, dit Sony ou Tony, ont écopé d'un à deux ans de prison avec sursis.
A l'origine, un différend avec des jeunes des quartiers nord de Clermont
Les faits remontent au 1er novembre 2015, journée émaillée de violences dans la capitale auvergnate. Quelques heures plus tôt, une rixe avait éclaté entre les forains et des jeunes des quartiers Nord de la ville aux abords d'un Luna Park. Plusieurs échanges de tirs avaient été entendus et sept personnes avaient été légèrement blessées au cours de ces affrontements.
En fin de journée, une fusillade avait ensuite éclaté sur le campement de cette famille de gens du voyage, situé non loin de là. Enfin, aux alentours de minuit, une expédition punitive avait été menée sur une avenue du quartier de la gare, où les vitrines d'une dizaine de commerces, dont certains étaient encore ouverts, avaient été criblées de balles, sans faire de blessés.
Si aucun des cinq prévenus n'a pu être formellement identifié, ni confondu par des traces d'ADN, le procureur de la République à Clermont, Eric Maillaud, a estimé qu'un faisceau de charges «précises et concordantes» montrait qu'ils avaient «activement participé à cette opération».
Les téléphones de certains prévenus ont en effet déclenché des bornes dans le quartier à l'heure des faits et des écoutes téléphoniques ont révélé des propos agressifs de certains des protagonistes, prêts «à aller massacrer [...] ces faces de mort».
Des faits contestés à la barre par les suspects, l'un expliquant notamment «s'être ensuite calmé» et les autres qu'«ils avaient perdu leurs téléphones portables».
«Ils sont les complices de qui ? Où sont les auteurs principaux ? C'est de la mayonnaise juridique», a lancé l'un de leurs avocats, Maître Jean-François Canis, qui a par ailleurs déposé plainte contre la police de la ville pour ne pas être intervenue ce soir-là après leur appel au secours.
«Qu'on soit gitan, arabe ou autre, la loi doit être la même tous», a renchéri leur autre conseil, Maître Mohamed Khanifar.
D'autres Lopes se jettent dans le mêlée
Fait marquant, le premier clash entre les deux familles Lopes, avait entraîné des réponse de la part d'autres familles de gitans très désireux de rentrer dans la mêlée pour régler leurs comptes à leurs tour.
D'abord, «les gitans du 36» (36 symbolisant le département de l'Indre) qui considèrent que les principaux protagonistes «ne sont pas des hommes» puisqu'ils arborent des fusils et seraient donc incapables de régler leur différent «à mains nues» :
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Puis également «les gitans du 06» qui prétendent avoir appelé les autres familles, mais que celles-ci n'auraient pas répondu à leur appel à la «castagne» :
Mais aussi «Pépito» et «Paquito» Lopes qui se vantent dans leur vidéo provocatrice de ne s'être «jamais fait virer d'une place» :
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